Le projet appelle à appliquer au plus vite cette variante présentée en janvier pour pallier le risque de sous-effectifs dans la protection civile. «L'urgence de la situation appelle à une intervention immédiate», a déclaré Isabelle Chappuis (Centre/VD) pour la commission à l'origine du texte. La Vaudoise a cité les dernières catastrophes à Blatten et dans le Val de Bagnes en Valais pour illustrer son propos.
Actuellement, «trop de personnes effectuent un service civil», a appuyé le co-rapporteur Heinz Theiler (PLR/SZ). «Si on ne réagit pas rapidement, nous risquons de ne pas pouvoir répondre aux besoins en cas de catastrophes», a-t-il poursuivi.
La gauche monte au créneau
La gauche et les Vert'libéraux (PVL) étaient vivement opposés au projet, qu'ils voient comme un démantèlement du service civil. «Avec ce texte, il ne resterait plus que deux domaines dans lesquels les civilistes seraient actifs: l'environnement et les soins. Or, ces derniers sont une ressource indispensable dans les écoles, les homes et les exploitations agricoles notamment», a déclaré Patrick Hässig (PVL/ZH).
Le Zurichois a accusé la droite de manoeuvres politiques plombant les débats en cours notamment sur le service citoyen. Le ministre de la défense Martin Pfister était aussi opposé.
Au vu du coût du projet, le Conseil fédéral préfère évaluer la question une fois les discussions en cours terminées, a-t-il déclaré. En vain. Le dossier part au Conseil des Etats.