Depuis quelque temps, le dictateur nord-coréen, Kim Jong-un, emmène sa fille Kim Ju-ae avec lui lors de ses apparitions publiques. Des spéculations ont rapidement vu le jour, selon lesquelles la fillette, qui aurait 10 ans, pourrait jouer à l’avenir un rôle important au sein du régime et peut-être même remplacer un jour son père au pouvoir. Récemment, Kim Jong-un a fourni un nouvel indice qui pourrait confirmer cette théorie.
Début février, le dirigeant a ordonné à toutes les femmes et jeunes filles qui s’appellent comme sa petite de se choisir un nouveau prénom. Les Nord-Coréennes auraient eu une semaine pour modifier leur acte de naissance. C’est ce que rapporte Radio Free Asia, en se basant sur des sources du régime totalitaire.
La fille doit être adorée
Comme l’écrit le portail, le prénom Ju-ae devrait ainsi avoir une signification toute particulière, rendre la fillette unique et importante, pour qu’elle soit encore plus adulée. Mais, fait étonnant, la population ne sait pas officiellement comment s’appelle la fille de Kim Jong-un. Les médias officiels ne l’ont jusqu’à présent désignée que par des noms tels que «l’enfant noble», «l’enfant respectée» ou «l’enfant aimée».
Le vrai nom n’a filtré que parce que l’ex-basketteur américain Dennis Rodman, ami du dictateur, l’a révélé. L’ancienne star de la NBA lui avait rendu visite en 2013 et l’avait ensuite décrit comme un père aimant et bon. À la mi-novembre 2022, Kim Jong-un a emmené sa progéniture voir pour la première fois un missile intercontinental avec lequel le dictateur menace les États-Unis et le Japon.
Des modèles du passé
Dans l’histoire de la Corée du Nord, il est déjà arrivé à trois reprises que des personnes soient contraintes de changer de prénom parce qu’elles partageaient le même avec un membre de la famille régnante. Mais à l’époque, ces citoyens portaient celui du dirigeant en place, et non celui de l’un de ses enfants. Les noms coréens sont généralement composés de trois syllabes, l’une pour le nom de famille et deux pour le prénom, reliées par un trait d’union.
Les citoyens semblent accueillir ce nouvel ordre avec réticence. Une source anonyme s’est plainte auprès de Radio Free Asia et a fait part de son incompréhension. En choisissant le prénom de leur descendance, aucun habitant n’aurait voulu offenser la famille régnante. Personne ne pouvait savoir comment s’appellerait la fille du dirigeant.