Parloirs, repas, confort
Les privilèges de Nicolas Sarkozy derrière les barreaux

Derrière les murs de la Santé, Nicolas Sarkozy n’est pas un détenu comme les autres. Isolement, visites, repas: l’ancien président semble jouir de privilèges que peu de prisonniers obtiennent.
Publié: 29.10.2025 à 06:28 heures
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Dernière mise à jour: 29.10.2025 à 17:25 heures
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En tant qu'ancien président, Nicolas Sarkozy aurait droit à un traitement spécial à la prison de la Santé.
Photo: NurPhoto via Getty Images
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Solène MonneyJournaliste Blick

Incarcéré depuis une semaine à la prison de la Santé à Paris pour association de malfaiteurs dans l’affaire libyenne, Nicolas Sarkozy est sans doute le détenu le plus célèbre de France. Officiellement, l’ancien président, qui a fait appel, n’a demandé aucun traitement de faveur. Mais, selon les informations de RTL ce mardi 28 octobre, il bénéficierait de passe-droits auxquels les autres prisonniers n'ont pas accès.

Alors que la loi prévoit au moins trois parloirs par semaine pour les prévenus – ceux dont la condamnation n’est pas définitive –, Nicolas Sarkozy en aurait obtenu quatre. Un privilège rare dans un établissement dont le taux d’occupation atteint 180%. Tellement rare, qu'aucun autre détenu n’en bénéficierait autant que l'ancien dirigeant.

Plus longs et plus nombreux

Son épouse, Carla Bruni, serait venue lui rendre visite à quatre reprises la semaine passée, en dehors des créneaux. Et autre privilège: les entretiens dureraient plus d’une heure, contre 45 minutes pour les autres détenus.

L’ancien président français prend les repas servis par l’administration pénitentiaire, mais, toujours selon RTL, il apprécierait peu la «gamelle». Carla Bruni lui aurait apporté des sandwiches dès le premier jour, et il commanderait également des denrées via la liste interne de la prison.

Sécurité maximale

Pour des raisons de sécurité, Nicolas Sarkozy a été placé à l’isolement. Sur les 15 cellules de ce quartier, quatre lui seraient réservées: une pour lui, deux laissées vides afin qu’il n’ait pas de voisin, et une occupée en permanence par deux policiers chargés de sa sécurité. Des mesures exceptionnelles prises «par égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui», a justifié le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez.

Et Nicolas Sarkozy pourrait aussi avoir droit à une visite exceptionnelle: le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé son intention de se rendre à la prison de la Santé pour s’assurer des conditions de détention de l'ancien dirigeant. 

Son entourage a confirmé à l’AFP que le garde des Sceaux souhaite «s'assurer que les conditions de sécurité sont bonnes pour ce détenu au statut hors du commun». Son incarcération, inédite pour un ancien président de la Ve République, soulève déjà la question sensible de l’égalité de traitement entre justiciables, y compris derrière les barreaux.

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