L'ex-président français Nicolas Sarkozy est entré mardi matin à la prison de la Santé à Paris, où il va être écroué, ont constaté des journalistes de l'AFP. «Oh bienvenue Sarkozy!» «Y a Sarkozy!», ont crié des détenus depuis les cellules.
Accompagné de son épouse Carla Bruni, il avait auparavant salué une centaine de ses partisans réunis pour l'acclamer. «Nicolas! Nicolas!», «Libérez Nicolas!», a scandé la foule.
L'ancien chef de l'Etat a répété mardi sur ses réseaux sociaux que c'était «un innocent» que «l'on enferme» à la prison de la Santé et promis à ses supporteurs «que la vérité triomphera».
«Mais que le prix à payer aura été écrasant...», a-t-il ajouté dans ce message posté moins d'une heure avant l'heure prévue de son incarcération. Il a dit ressentir «une peine profonde pour la France qui se retrouve humiliée par l'expression d'une vengeance qui a porté la haine à un niveau inégalé».
«Une honte!»
L'ancien président a déposé une demande de mise en liberté, par l'intermédiaire de ses avocats, immédiatement après son incarcération mardi, a annoncé à la presse son conseil Christophe Ingrain.
Son placement sous écrou est «une honte», a ajouté l'avocat. Il s'exprimait devant la prison parisienne de la Santé, où l'ex-chef de l'Etat a été incarcéré, près d'un mois après sa condamnation à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République.