La mort du streamer Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, «n'a pas une origine traumatique et n'est pas en lien avec l'intervention d'un tiers», a annoncé jeudi le procureur de la République de Nice dans un communiqué rendant compte des résultats de l'autopsie.
D'origine médicale ou toxicologique
«Les causes probables du décès apparaissent donc d'origine médicale et/ou toxicologique», ajoute le procureur Damien Martinelli, qui précise que «des analyses complémentaires, toxicologiques et anatomopathologiques, ont été ordonnées pour préciser ces causes».
Lors de l'autopsie, les deux médecins légistes n'ont relevé ni «lésions traumatiques tant au niveau interne qu'externe», ni «brûlures», mais uniquement la «présence de quelques ecchymoses et lésions cicatrisées plus particulièrement sur les membres inférieurs». «A la lumière de ces éléments, les médecins experts considèrent que le décès de M. Graven n'a pas une origine traumatique et n'est pas en lien avec l'intervention d'un tiers», écrit le procureur, qui précise que «des analyses complémentaires, toxicologiques et anatomopathologiques, ont été ordonnées pour préciser ces causes».
Ces analyses seront mises en relation avec certains témoignages faisant état de «difficultés cardiaques mises en évidence lors d'une anesthésie en Turquie en 2024, et d'un …traitement médical pour la glande thyroïde», ajoute le procureur.
Kick revoit ses règles
La plateforme australienne de diffusion en direct Kick s'est engagée jeudi à revoir l'ensemble des règles de modération et de supervision de ses contenus. «Kick a annoncé revoir l'ensemble de ses procédés en matière de modération des contenus, de définition de ses conditions générales d'utilisation et de protection des mineurs», a indiqué dans un communiqué l'Arcom, après un échange avec les dirigeants australiens de la plateforme au logo vert fluo, lancée en 2022 par deux grandes fortunes, Ed Craven et Bijan Tehrani.
L'échange a eu lieu par visioconférence avec l'Australie, a précisé à l'AFP l'Arcom. Kick s'est aussi engagée à coopérer pleinement avec les régulateurs européens afin de se conformer à la directive européenne sur les services numériques (DSA), selon le communiqué. L'Arcom a par ailleurs assuré être «déjà en lien rapproché avec le régulateur maltais compétent pour la supervision des obligations de Kick.com» et promis qu'elle «suivra de très près la concrétisation de ces annonces».
Plus tôt cette semaine, l'Arcom a été critiquée pour avoir tardé à se saisir des dérives de la chaîne Jeanpormanove, malgré la parution en décembre d'une enquête de Mediapart et d'une saisine en février de la Ligue des droits de l'homme.
Mercredi matin, Kick avait déjà annoncé avoir banni «tous les co-streamers ayant participé à cette diffusion en direct» dans l'attente de l'enquête en cours.