Une plainte déposée
Faute de place, un zoo en France euthanasie 200 chauves-souris

Une controverse éclate à Montpellier suite à l'euthanasie de 200 chauves-souris au zoo local. Un élu animaliste porte plainte, contestant la décision prise malgré les recherches de solutions alternatives. L'affaire interroge sur la gestion des animaux en captivité.
Publié: 30.07.2025 à 17:11 heures
Partager
Écouter
Une controverse éclate à Montpellier suite à l'euthanasie de 200 chauves-souris au zoo local. (Image d'illustration)
Photo: Shutterstock
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

Un conseiller municipal du sud de la France, élu du Parti animaliste, a déposé plainte après l'euthanasie en février de 200 chauves-souris du zoo de Montpellier, faute d'autre site pour les accueillir, a indiqué le tribunal administratif. Eddine Ariztegui, élu au conseil municipal et délégué au bien-être animal, a saisi lundi le tribunal administratif de Montpellier, qui n'a pas précisé à quelle date il pourrait étudier ce dossier.

La justice doit «confirmer que cette euthanasie était irrégulière, pour que ça ne se reproduise pas sur d'autres animaux», a plaidé l'élu auprès de l'AFP. Ces chiroptères étaient sans domicile fixe depuis 2021 au zoo de Montpellier. Leur avenir était à l'étude depuis de nombreux mois après leur expulsion de la serre amazonienne de l'établissement, fermée après un rapport de la Direction départementale de protection des populations, dénonçant les conditions de vie des animaux et d'accueil du public.

«La direction du zoo s'est immédiatement chargée de trouver des parcs animaliers, en France et en Europe, à même d'accueillir les animaux de la serre, dont la population des chauves-souris», ont expliqué les services de la mairie à l'AFP. Une réintroduction en Guyane avait ainsi été envisagée.

Eddine Ariztegui avait lui-même participé à ces recherches en contactant «près de 1000 institutions à travers le monde», a-t-il précisé. Quant à l'idée de leur construire un enclos, c'était «200'000 euros, une goutte d'eau dans le budget de la Ville», mais cette solution «n'a jamais été validée», a-t-il regretté.

Une pratique régulière dénoncée

«Faute de solution alternative adéquate», et alors que les 200 chauves-souris étaient en quarantaine dans des installations «n'offrant plus les conditions de bien-être garantissant leur bonne santé et survie», la ville avait finalement opté pour l'euthanasie. Celle-ci a été pratiquée le 19 février par les vétérinaires du zoo «après la diffusion d'un anesthésiant provoquant un endormissement profond», un protocole ayant permis d'éviter aux animaux «de la douleur ou du stress», a précisé la mairie.

Ces chauves-souris, de type Carollia perspicillata, n'appartenaient pas à une espèce menacée, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui les avait temporairement classées parmi les espèces à «préoccupation mineure», en 2017. Le Parti animaliste a appelé, dans un communiqué mardi, «les législateurs à voter une loi pour interdire» l'abattage régulièrement pratiqué dans les zoos, «qui mettent à mort des animaux sans motif médical».

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la