«Il s'agit de défendre mon honneurs»
Macron contre-attaque face aux rumeurs sur son épouse Brigitte

Emmanuel Macron riposte aux rumeurs visant Brigitte. Dans «Paris Match», il dénonce une campagne mondiale de désinformation et promet d’aller «jusqu’au bout» des procédures, en France comme aux Etats-Unis.
Publié: 09:00 heures
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Dernière mise à jour: 10:42 heures
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Le couple Macron a décidé d'aller «jusqu'au bout» des procédures judiciaires visant Brigitte.
Photo: Getty Images
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Solène MonneyJournaliste Blick

Emmanuel Macron sort les crocs pour défendre son épouse Brigitte. Dans une interview à «Paris Match» mardi 19 août, le président français dénonce avec fermeté la rumeur mondiale affirmant que la Première Dame «serait née» homme. Il prévient ses détracteurs: le couple ira «jusqu’au bout» des procédures judiciaires, en France comme aux Etats-Unis.

Une contre-attaque et une prise de parole inhabituelle pour un chef d’Etat, que Macron justifie par l’ampleur de cette intox, devenue virale bien au-delà des frontières françaises. «Il s’agit de défendre mon honneur! Parce que c’est n’importe quoi», s’agace-t-il.

«Restaurer la vérité»

Depuis 2017, Brigitte Macron est la cible d’une campagne calomnieuse lui prêtant l'identité de son frère, Jean-Michel Trogneux. Née dans les cercles complotistes d’extrême droite, cette théorie a enflé sur les réseaux sociaux et pris une dimension internationale, notamment aux Etats-Unis grâce au relais de l’influenceuse conservatrice Candace Owens.

Sur les réseaux sociaux de cette dernière qui comptent des millions d'abonnés, elle aborde régulièrement les rumeurs sur la transidentité de la Première dame française. Elle a notamment posté une soi-disant enquête sous forme de séries vidéos pour prouver que Brigitte Macron n'existait pas et publié un livre qui a été un vrai succès. Le couple Macron a déposé plainte pour diffamation.

«Cela a pris une telle ampleur aux Etats-Unis que nous nous devions de réagir. Il est question de faire respecter la vérité. On parle de l’état civil de la première dame de France, d’une épouse, d’une mère de famille, d’une grand-mère. Ce n’est pas la liberté de parole que de vouloir empêcher de restaurer la vérité», martèle Emmanuel Macron. En agissant en justice, il rompt avec la tradition de réserve des chefs d’Etat face aux attaques personnelles. Ce n'est que la deuxième fois que le président français prend la parole sur ce sujet.

Le plus gros complot

Selon Thomas Huchon, spécialiste des théories du complot, l’affaire a explosé entre mars et mai 2025: «Elle a atteint le top 3 des théories complotistes, avec un milliard de vues rien que dans les pays francophones. C’est colossal», rappelle «Le Monde». Cette rumeur se distingue par sa force et sa rapidité.

Pour Macron, ces accusations dépassent la sphère privée: elles sapent la crédibilité des gouvernements et fragilisent les démocraties, parasitées par des «vérités alternatives» au détriment des faits. «C’est quelqu’un [Candace Owens] qui savait très bien qu’elle détenait des informations fausses et le faisait dans le but de nuire, au service d’une idéologie et avec des connexions établies avec des dirigeants d’extrême droite», accuse-t-il.

Une bataille au long cours

En septembre 2024, deux femmes avaient été condamnées pour avoir relayé cette infox, avant d’être relaxées en appel le 10 juillet 2025. Brigitte Macron et son frère se sont pourvus en cassation. Cette affaire illustre à quel point une rumeur peut ébranler l’espace public. Emmanuel Macron a choisi de ne plus laisser courir le doute: la bataille se jouera désormais devant les tribunaux. Reste à savoir si la justice suffira à endiguer ce phénomène.

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