«Une fête du football»
Murat Yakin séduit par la Coupe du monde des clubs

Murat Yakin, sélectionneur de l'équipe suisse, a prolongé son séjour aux États-Unis pour assister à la Coupe du monde des clubs. Il partage ses impressions sur l'ambiance des matchs et la passion du football sud-américain, soulignant l'importance de cet événement.
Publié: 25.06.2025 à 15:12 heures
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Murat Yakin a prolongé son séjour aux Etats-Unis pour assister aux matchs de la Coupe du monde des clubs.
Photo: TOTO MARTI
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Sven Schoch

Après avoir bouclé le camp d'entraînement avec l'équipe nationale, Murat Yakin a prolongé son séjour aux États-Unis d’une semaine pour profiter de quelques jours de la Coupe du monde des clubs. À Miami, il a assisté au match d’ouverture entre l'Inter Miami, hôte américain, et le géant égyptien Al Ahly, aux côtés de près de 70'000 spectateurs dans le très chic Hard Rock Stadium. «Un match d’ouverture typique, certes, mais une vraie fête du football avec des dizaines de milliers de fans dans les rues», se souvient le sélectionneur suisse.

Une visite au siège de la FIFA

«Évidemment, la plupart des gens étaient venus voir Lionel Messi. Mais j’ai été impressionné par le nombre d’Égyptiens présents dans les tribunes. C’était un affrontement entre deux cultures de jeu complètement différentes.» Murat Yakin ne partage pas l’avis de ceux qui affirment que les matchs de la compétition se jouent dans une ambiance morne ou devant des tribunes clairsemées.

Même lors du duel Boca Juniors–Benfica (2–2), il a trouvé l'atmosphère «impressionnante». «Le football était partout dans les rues. Les Latinos de Miami ont créé une ambiance unique. A certains moments, je me serais cru à Buenos Aires.»

Murat Yakin aborde cette nouvelle compétition avec un regard ouvert, allant jusqu’à faire un parallèle avec le récent match amical entre la Suisse et le Mexique. «Les Mexicains ont montré une intensité folle, leur entraîneur était lui-aussi en folie sur le bord du terrain. Ils aiment ce sport, les émotions sont leur moteur.» Il a ressenti la même passion lors du match de Boca Juniors: «Les Sud-Américains vivent ces moments avec ferveur. Contre Benfica, ils sont allés au contact, jusqu’à la dernière minute.»

Au siège de la FIFA en Floride, on lui a présenté des données analytiques de la compétition qui ont renforcé ses observations: «Lors du match Boca–Benfica, le temps de jeu effectif n’était que de 46 minutes! La norme tourne plutôt autour des 60. Les Argentins savent casser le rythme, parfois à dessein. Mais c'est leur manière de faire, et cette stratégie leur a déjà permis de remporter plusieurs titres mondiaux.»

Le sélectionneur suisse a une théorie

Les bons résultats des clubs brésiliens et argentins dans cette compétition ne surprennent pas le sélectionneur Suisse: «Ils sont plus frais et ils jouent leur football à fond. Du point de vue européen, c’est compréhensible que la tension retombe un peu après une longue saison de championnat, de Ligue des champions et d'Euro.»

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Les fans préfèrent voir les joueurs sur le terrain que sur une plage. La FIFA prend des risques et fait bouger les choses
Murat Yakin
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Le gardien Gregor Kobel, par exemple, approche les 5000 minutes de jeu. «Avec plus de 60 matchs dans les jambes, la fatigue est bien réelle. Mais tout le monde tente de rester performant», explique Murat Yakin dans un entretien accordé à Blick.

«On fait partie du monde du sport, mais aussi du divertissement. Les fans préfèrent voir les joueurs sur le terrain que sur une plage. La FIFA prend des risques et fait bouger les choses.» Il estime que l'impact de cette nouvelle compétition pourrait bien préparer le terrain pour la prochaine Coupe du monde en Amérique du Nord et centrale: «C'est une signature, une marque de fabrique qui s'installe.»

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