Il devait y en avoir deux, il n’y en a eu qu’un – et encore, sous les gouttes. Le spectacle de drones de Paléo a bien failli passer à la trappe dimanche soir. En prévision de la météo capricieuse, les organisateurs avaient programmé un plan B: une première démonstration samedi, en cas de déluge dominical.
Hélas, samedi soir, c’est une véritable douche qui s’abat sur la Plaine de l’Asse. Et dimanche, les bottes s’enfoncent dans la boue comme dans un piège, laissant planer l’incertitude jusqu’au bout.
Miracle météorologique
Contre toute attente, le show lumineux a finalement eu lieu. Une réussite logistique, certes, mais pas de carton plein côté émotion.
Il est toujours difficile de déloger les habitués de leur tradition: rester devant la Grande Scène pour le dernier concert, les yeux levés vers les étincelles d’un feu d’artifice. Un rituel aboli, remplacé par le ballet silencieux de 1200 drones coincés dans «un marécage» samedi soir.
En manque de feu d'artifice
L'an dernier, le parti pris écolo du festival était hué par les spectateurs postés face à la scène principale de la Plaine de l'Asse, qui n'avaient rien vu. Le show explosif et pyrotechnique pourrait pourtant faire son come-back. Là où les drones sont coincés, les fusées auraient pu être allumées. «Cette année au moins, on a vu un peu depuis la Grande Scène», concède Sylvie, 26 ans. Mais la magie n’y est pas totalement.
«Le feu d’artifice, c’était quand même autre chose. Là, on ne comprend pas quand ça commence. Il n’y a pas de bruit, pas d’annonce, sauf sur les écrans de la scène principale, où justement, on ne voit pas tout le show», déplore Léa, qui en est à son huitième festival.
Paléo gère toujours
Même constat pour Patricia, 57 ans, venue du Valais. Elle s’apprête à fêter son 58ème anniversaire, mais le cadeau visuel n’était pas à la hauteur: «On ne voit pas le bas des drones depuis ici. C’est frustrant», regrette la mère de famille, qui attend David Guetta avec impatience.
Quentin, lui, reste optimiste. A 32 ans, il ne manque jamais une édition. Et peu importe les aléas météo. Détrempé, il est ravi:«Paléo finit toujours par gérer!»