L'été dernier, Yann Sommer a mis un terme à sa carrière en équipe nationale après 94 sélections. Le moment de raccrocher les crampons définitivement? Pas question! Avec des performances brillantes, le Bâlois est presque parvenu à faire gagner la Ligue des champions à l'Inter Milan. Mais pourquoi le Suisse se porte-t-il si bien malgré son âge avancé?
«Il peut être aussi performant parce qu'il se sent manifestement très bien dans cette équipe. Pour moi, ses performances ne sont pas étonnantes», explique l'ancien gardien de but de l'équipe de Suisse Jörg Stiel, dans un entretien avec «Sportbild». «Il est frappant de voir le nombre de ballons que Yann reçoit durant le match. De plus, il a une excellente manière de déclencher les actions, de construire des attaques et il est justement toujours impliqué dans les événements offensifs.»
«Il a manqué de soutien de la part du club à l'époque»
Sa vitesse de réaction est également extraordinaire, il arrive ainsi encore écarter des ballons incroyables. De plus, il fait quelque chose d'intelligent lorsqu'on lui glisse la balle dans le pied. «C'est une personnalité immense. Pour un gardien de ce niveau, il est décisif d'être au-dessus de la mêlée, de bien digérer les critiques et les revers.»
Yann Sommer a été particulièrement critiqué lors de son passage de six mois au Bayern. Il s'est retrouvé à plusieurs reprises sous les feux des critiques à Munich, notamment en raison de sa taille. «À l'époque où les choses n'allaient pas bien au Bayern, certains ont détourné l'attention de leurs propres erreurs, appuie Jörg Stiel. Il lui manquait alors un soutien de la part du club. Il n'est pas bon que quelqu'un se fasse battre publiquement et soit présenté comme le coupable. Dans la constellation telle qu'elle était à l'époque au Bayern, Yann ne pouvait pas être au top de ses performances.»
«Au même niveau que les meilleures nations»
À partir de mercredi prochain, Yann Sommer pourra également démontrer ses capacités lors de la Coupe du monde des clubs aux États-Unis. Deux autres gardiens suisses seront d'ailleurs de la partie. Outre le portier de Dortmund Gregor Kobel, l'ancien junior de Saint-Gall Stefan Frei sera dans les buts des Seattle Sounders.
Cela soulève la question à «Sportbild»: La Suisse a-t-elle rattrapé l'Allemagne en tant que nation de gardiens de but? «Nous vous avons dépassés, rigole Jörg Stiel. En Suisse, nous avons une formation de gardien de but très rigoureuse et bien organisée. Les déplacements sont courts, ce qui facilite énormément la collaboration. En ce qui concerne les gardiens, nous sommes au même niveau que les meilleures nations.»