Stigmatisation et silence
Une étude révèle un fossé entre les générations en matière de santé mentale

Dépression, troubles anxieux, burnout: les maladies psychiques ne sont plus marginales. Et pourtant, peu de personnes concernées cherchent de l’aide. Un nouveau sondage de Groupe Mutuel montre à quel point le bien-être mental en Suisse reste ambivalent.
Publié: 07.05.2025 à 23:42 heures
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Dernière mise à jour: 12.05.2025 à 13:56 heures
Photo: Getty Images
Article rémunéré, présenté par Groupe Mutuel

À première vue, tout semble aller pour le mieux: 87 % des personnes interrogées décrivent leur santé psychique comme «plutôt bonne» voire «très bonne». La génération des plus de 55 ans se montre particulièrement optimiste dans cette enquête représentative réalisée par l’assureur maladie Groupe Mutuel: plus d’un tiers de cette tranche d’âge se considère en excellente santé mentale. 

Mais cette impression est trompeuse. «Les personnes âgées ont souvent traversé de nombreuses tempêtes de la vie et sont donc plus résilientes dans certains domaines que les jeunes», explique Chantal Anne Hofstetter, psychologue et directrice adjointe d’ensa Suisse. «Mais dans cette tranche d’âge, la stigmatisation des maladies psychiques reste encore fortement ancrée. Beaucoup n’en parlent pas, car cela est encore perçu comme une faiblesse, et ils craignent d’être jugés.»

Quand la pression devient trop forte

La situation est particulièrement préoccupante chez la génération Z. Seuls 15 % des jeunes de 15 à 34 ans évaluent leur santé psychique comme «très bonne». Un constat alarmant mais peu surprenant pour Chantal Anne Hofstetter. À l’aube de l’âge adulte, les jeunes sont confrontés à des défis particuliers: «À un moment de la vie où l’on devrait se construire, faire des projets d’avenir et renforcer ses liens sociaux, beaucoup jonglent avec l’incertitude, l’angoisse et le surmenage.»

Les causes sont multiples. Les réseaux sociaux imposent une comparaison constante, suggèrent une perfection et une vie idéalisée avec lesquelles la réalité peine à rivaliser. Dans le même temps, les jeunes sont submergés par des crises mondiales: changement climatique, guerres, insécurité économique.

À propos de l’experte

Chantal Anne Hofstetter est psychologue, titulaire d’un Master of Science et directrice adjointe d’ensa Suisse. Ce programme propose des cours de premiers secours en santé mentale et forme des non-professionnels à intervenir auprès de personnes traversant des problèmes ou des crises psychiques, que ce soit dans leur vie privée ou professionnelle. ensa est un programme de la fondation Pro Mente Sana, qui milite pour la déstigmatisation des maladies psychiques et la défense des droits des personnes concernées et de leurs proches en Suisse.

Chantal Anne Hofstetter est psychologue, titulaire d’un Master of Science et directrice adjointe d’ensa Suisse. Ce programme propose des cours de premiers secours en santé mentale et forme des non-professionnels à intervenir auprès de personnes traversant des problèmes ou des crises psychiques, que ce soit dans leur vie privée ou professionnelle. ensa est un programme de la fondation Pro Mente Sana, qui milite pour la déstigmatisation des maladies psychiques et la défense des droits des personnes concernées et de leurs proches en Suisse.

Femmes et personnes à hauts revenus plus souvent en traitement

Un quart des personnes interrogées a déjà suivi un traitement psychologique. Un signe encourageant? Oui et non. Car en y regardant de plus près, ce sont surtout les femmes et les personnes disposant d’un revenu élevé qui cherchent de l’aide professionnelle. «L’accès aux soins psychiatriques reste marqué par une inégalité sociale», souligne Chantal Anne Hofstetter.

Les jeunes femmes prennent plus souvent au sérieux leur souffrance psychique et sont plus ouvertes à demander de l’aide. «Elles parlent plus volontiers de leurs émotions, de leur épuisement et de leur surcharge. À l’inverse, les hommes ont encore du mal à franchir ce pas, sans doute à cause de rôles de genre pourtant dépassés.» 

Les personnes à faibles revenus ou vivant dans des conditions précaires hésitent souvent à chercher de l’aide. Non pas faute de besoin, mais par peur du coût, de la stigmatisation ou par ignorance des ressources disponibles. « Pendant longtemps, la psychothérapie n’était pas prise en charge par l’assurance de base. Ce n’est que depuis la réforme de 2022 que l'accès à la psychothérapie psychologique est plus facile, mais beaucoup l’ignorent encore», explique la psychologue.

Votre partenaire pour une vie saine

La santé mentale est tout aussi importante que le bien-être physique. En tant que l’une des principales assurances maladie en Suisse, la Groupe Mutuel s’engage pour une meilleure sensibilisation, prévention et soutien dans le domaine de la santé psychique, tout en proposant des solutions personnalisées pour un mode de vie actif et sain.

La santé mentale est tout aussi importante que le bien-être physique. En tant que l’une des principales assurances maladie en Suisse, la Groupe Mutuel s’engage pour une meilleure sensibilisation, prévention et soutien dans le domaine de la santé psychique, tout en proposant des solutions personnalisées pour un mode de vie actif et sain.

Le bien-être psychique est devenu, au cours des 20 dernières années, un sujet toujours plus important dans notre société. Et pourtant, un quart des personnes concernées ne cherche toujours pas de soutien professionnel. «Celui qui est arrêté quelques jours pour cause de grippe suscite de la compréhension. Mais celui qui est hospitalisé pour dépression est encore souvent perçu comme étrange, faible, voire dangereux», déplore Chantal Anne Hofstetter.

Le burnout est en revanche mieux accepté socialement: il est associé à la force et à la performance. Que cela masque souvent un épisode dépressif est rarement évoqué. «Je souhaite que nous traitions enfin la santé mentale comme la santé physique. Avec ouverture, compréhension et bienveillance», plaide Chantal Anne Hofstetter.

Une aide précoce peut changer des vies

Traverser des périodes difficiles fait partie de la vie. Séparations, surcharge, conflits familiaux: tout cela peut peser sur la santé mentale. Mais comment différencier une crise «normale»d’une détresse psychique menaçante? «Il est naturel de ne pas toujours aller bien», explique l’experte. «Mais si l’impression de ne plus pouvoir fonctionner au quotidien persiste, il ne faut pas attendre.» Comme règle générale, elle cite une durée de deux semaines: «Si les troubles du sommeil, de l’énergie, de l’appétit ou de l’humeur durent plus de deux semaines, c’est un signal d’alerte.»

Chercher de l’aide ne signifie pas toujours entamer un traitement psychiatrique. Parfois, un simple premier pas suffit: une discussion ouverte, une personne de confiance ou une offre de conseil comme celle de Pro Mente Sana. «Plus le soutien arrive tôt, plus il est possible d’éviter qu’une crise psychique ne laisse des séquelles durables», affirme Chantal Anne Hofstetter. Empêcher un jeune d’abandonner son apprentissage, éviter qu’une mère ne s’isole ou qu’un couple ne se déchire dans le silence: tout cela devient possible si l’on agit à temps.

Oser parler

La souffrance psychique ne touche pas seulement les personnes concernées. Pour leurs proches aussi, cela entraîne souvent impuissance et surmenage. Ils veulent aider, mais ne savent pas comment. Certains se retirent, d’autres s’épuisent en portant seul la charge. «Quand le sujet est abordé ouvertement dans l’entourage, cela soulage non seulement les personnes concernées, mais aussi leurs proches, amis et employeurs», souligne Hofstetter. «Il existe des offres de soutien spécifiques pour ces groupes.»

Une personne sur deux souffre au cours de sa vie d’une atteinte psychique: dépression, trouble anxieux, dépendance, trouble alimentaire ou maladie grave comme la schizophrénie. «Les maladies psychiques ne sont pas un phénomène marginal, elles nous concernent toutes et tous», conclut Chantal Anne Hofstetter.

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Cet article a été réalisé par le Ringier Brand Studio à la demande d'un client. Les contenus ont été préparés de manière rédactionnelle et répondent aux exigences de qualité de Ringier.

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