La Suisse est-elle déjà qualifiée pour la Coupe du monde? Mathématiquement, pas encore. Mais il faudrait un cataclysme, c'est à dire une défaite 6-0, pour que le Kosovo passe devant la Nati, mardi à Pristina. Les Dardanet peuvent-ils le faire? Ou la Suisse est-elle déjà dans l'avion pour les Etats-Unis, le Canada et le Mexique?
En réponse à cette question, Murat Yakin n'a pas voulu verser dans le catastrophisme ce samedi, peu avant minuit en conférence de presse. «En football, tout est possible. J'ai déjà vécu quelques scénarios surprenants. Nous n'y sommes pas encore à 100%, nous avons un match à jouer contre une équipe, le Kosovo, qui nous a surpris avec ses résultats. Ce sera un match compliqué et il nous faudra nous battre jusqu'à la dernière minute», a certes déclaré le sélectionneur national. Mais il a aussi souligné à quel point il était important de «profiter du moment» ce samedi, alors que son équipe de Suisse venait de battre la Suède 4-1.
«C'est dur de nous mettre des buts»
«Notre victoire, notre match, les buts, la joie de jouer, le travail effectué toute la semaine sur le terrain... Tout ceci m'a plu», a-t-il également ajouté. Est-il envisageable qu'une équipe, qui l'a emporté 4-0 à l'aller contre ce même Kosovo et n'a encaissé qu'un but en cinq matches dans ces qualifications, s'incline par six buts d'écart à Pristina? «C'est dur de nous mettre des buts, a-t-il souri. On ne pense pas à perdre. On va jouer pour gagner. On va travailler de manière solidaire, comme on le fait d'habitude. Bien sûr que nous avons un avantage et nous l'avons mérité en faisant ce bon match devant notre fantastique public ce soir à Genève.»
En clair? Un discours prudent, de circonstance, mais surtout une grande satisfaction collective et personnelle. Pourquoi personnelle? Parce que son contrat sera(it) prolongé automatiquement jusqu'à l'été 2028 en cas de qualification pour la Coupe du monde 2026. L'officialisation est proche et interviendra mardi à 23h à Pristina. Sauf catastrophe...