Si une grande crise secoue UBS, la Suisse aura besoin d'un plan d'urgence sophistiqué. Tout le monde est d'accord sur ce point. L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) s'est exprimée dans un communiqué... et est arrivée à la conclusion qu'un plan d'urgence UBS ne serait actuellement pas réalisable.
«Le plan d'urgence d'UBS répond en grande partie aux exigences légales actuelles», écrit la Finma dans son communiqué. «Il doit toutefois être mieux intégré à l'avenir dans le plan de liquidation et ne peut donc pas être considéré comme réalisable actuellement.»
Un plan d'urgence prévoit comment les fonctions essentielles au système doivent être maintenues si la stabilisation échoue et que la liquidation échoue. UBS doit le soumettre chaque année à la Finma, qui l'examine.
Sur la bonne voie
L'autorité de surveillance des marchés financiers a toutefois encore du mal à se prononcer définitivement. Elle ne peut pas évaluer l'entièreté du plan de stabilisation de la banque, car l'intégration de Credit Suisse n'est pas encore achevée.
Néanmoins, la Finma estime que la grande banque est sur la bonne voie en matière de capacité d'assainissement et de liquidation: «La banque a franchi des étapes importantes, notamment avec les fusions des maisons mères et des entités suisses de Credit Suisse et d'UBS. La capacité de liquidation du groupe s'est donc améliorée depuis la dernière évaluation.»
La communication de la Finma arrive à un moment délicat. UBS se bat actuellement contre la proposition de la ministre des Finances Karin Keller-Sutter, qui souhaite renforcer les exigences en matière de fonds propres pour UBS. La grande banque prévoit des coûts supplémentaires de 26 milliards de dollars et, selon les médias, envisage de quitter la Suisse.