Après une chute de plus de 6% la veille, l’or poursuivait son recul mercredi, frôlant le seuil symbolique des 4000 dollars l’once. Pour plusieurs analystes, cette correction était inévitable après la série de records enregistrés ces dernières semaines par le métal jaune.
Lundi encore, l'once d'or s'était hissée à un nouveau niveau record à 4381,52 dollars, avant de plonger le jour suivant. Mardi au plus bas en séance, elle se négociait 4082,03 dollars, soit une dégringolade de 6,3%, un recul inédit depuis avril 2013, selon l'agence Bloomberg. A l'époque, le métal jaune avait chuté en raison d'un ralentissement inattendu de la croissance chinoise.
Le repli se poursuivait mercredi, les quelque 31 grammes d'or valant 4024,70 dollars peu avant 13h15, soit un recul de 2,42%. L'argent en faisait de même, cédant 1,9% à 47,80 dollars l'once. Le platine, qui a aussi plongé mardi, se reprenait, gagnant 1,13% à 1511,90 dollars.
Une accalmie à confirmer
En parallèle à l'appréciation du dollar, des prises de bénéfices pèsent sur le précieux métal, a expliqué à l'AFP, Sam Stovall, de CFRA. Après des semaines à enchaîner les records sans signe d'épuisement, «la chute était inévitable», selon Fawad Razaqzada, analyste de City Index.
La poursuite du repli de ces métaux précieux se comprend «compte tenu de l'euphorie» qui s'est emparée du marché et des investisseurs spéculant sur la hausse de l'or et «du surachat» qui en ont découlé, a expliqué Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote. La chute de l'or et de l'argent illustre aussi un relatif apaisement des tensions commerciales entre Pékin et Washington.
L'accalmie doit cependant encore se confirmer, le président américain Donald Trump ayant affirmé mardi s'attendre à conclure un «bon» accord commercial avec Pékin. Le locataire de la Maison Blanche a toutefois averti que la rencontre prévue la semaine prochaine avec son homologue chinois Xi Jinping pourrait ne pas se produire.