L'expérience a mal tourné
Manuel Feller, star du ski autrichien, explique la raison de sa saison ratée

Après une saison difficile et une désillusion aux Mondiaux, Manuel Feller explique ses erreurs de choix techniques. Marié depuis mai, le skieur autrichien profite de l'été pour souffler en famille avant de retrouver les pistes.
Publié: 09:35 heures
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Manuel Feller revient sur la dernière saison.
Photo: AFP
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Ramona Bieri

Manuel Feller (32 ans) garde un souvenir contrasté de sa dernière saison. C’est surtout durant la première moitié de celle-ci que le slalomeur autrichien n’a pas trouvé son rythme. En dix courses, il a été contraint à l’abandon à six reprises et n’a pas réussi à se qualifier pour la deuxième manche une fois. Ce n’est qu’à la fin janvier qu’il est enfin monté sur un podium, terminant deuxième du slalom de Schladming – alors même qu’il était le tenant du petit globe dans cette discipline.

La «plus grande déception de ma carrière», comme il le dit lui-même, est survenue en février. Lors des Championnats du monde à domicile, Feller a échoué à décrocher une médaille, manquant le podium du slalom pour seulement 27 centièmes, avec une quatrième place frustrante. En marge d’un camp d’entraînement du groupe technique autrichien, le Tyrolien a expliqué les raisons de ses difficultés.

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«Nous avons insisté pour utiliser des renforts en carbone parce que nous pensions pouvoir gagner une demi-seconde supplémentaire», a-t-il confié au portail Laola1. Ce sont précisément ces protections qui ont récemment fait parler d’elles, puisque la FIS les a interdites pour la saison prochaine.

Un autre objectif à l'entraînement

Manuel Feller raconte que son matériel fonctionnait très bien à l’entraînement, où ses performances étaient excellentes. Mais en course, les sensations ne suivaient pas. Il en donne lui-même la raison: alors qu’à l’entraînement, il peut se concentrer sur la technique, en compétition l’objectif est de descendre le plus vite possible. Résultat: il cherchait des trajectoires trop serrées autour des piquets, ce qui bloquait ses mouvements et nuisait au comportement du ski. «C’est pour ça que cette histoire avec les renforts a pris une mauvaise tournure», résume-t-il. Lui et son équipe ont tout simplement réalisé trop tard que leur stratégie ne portait pas ses fruits.

Après cette saison compliquée, l'Autrichien a connu un moment de bonheur sur le plan personnel. Mi-mai, il a épousé Selina, sa compagne de longue date. Il s’est ensuite remis au travail, même si, avec les températures estivales, l’envie de chausser les skis n’est pas encore au rendez-vous. Avant de retrouver la neige, il prévoit de passer du temps en famille. Comme il l’a confié au «Kleine Zeitung», il s’envolera bientôt pour la Grèce. «Mon fils tenait absolument à prendre l’avion. Il m’a convaincu», sourit-il.

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