Pour Marco Odermatt, l’interdiction des protège-tibias est une immense «connerie». Le Nidwaldien souffre en effet d’une inflammation douloureuse au niveau des tibias. Pour pallier ce problème qui l’a longtemps gêné, il a recours à une protection orthopédique qui l’aide à soulager ses douleurs.
Mais il n’a dorénavant plus le droit de porter ce type de protections en carbone. La FIS a décidé de les interdire. Certes, des autorisations exceptionnelles seront possibles pour des raisons médicales, mais même dans ce cas, seuls des matériaux souples comme du gel ou de la mousse seront autorisés.
«La protection des coureurs est la priorité absolue»
Après une étude de l’université d’Innsbruck, la FIS est arrivée à la conclusion, en collaboration avec son propre département de santé, que les protections en carbone assurent aux athlètes une ligne de course plus directe et donc un risque de blessure plus élevé.
Après les critiques de Marco Odermatt, le secrétaire général de la FIS Michel Vion défend donc cette décision. «Bien sûr, nous comprenons que les athlètes veulent aller le plus vite possible et qu’ils placent cet objectif au-dessus de tout le reste. Nous savons aussi que, dans certains cas, ces protections peuvent avoir un effet positif en cas de problèmes de santé», a déclaré le Français au «Kronen Zeitung».
Mais il estime que la FIS, en tant que fédération internationale, doit toutefois penser «à l’ensemble» du problème. Protéger la santé des coureurs et garantir un terrain de jeu équitable et équilibré pour tous les athlètes sont des priorités absolues, explique-t-il. «Nous avons des données scientifiques qui confirment le risque accru de blessures, il est donc de notre devoir d’intervenir.» Reste à savoir comment Marco Odermatt s’adaptera à cette mesure la saison prochaine.