Nouvelle règle de la FIS
La «connerie» crainte par Marco Odermatt est confirmée, mais il y a une faille

Marco Odermatt espérait que l'interdiction des protège-tibias soit balayée par le Congrès de la FIS. En vain. Ce point est désormais inscrit dans le règlement. Mais la formulation laisse une grande marge de manœuvre.
Publié: 13.06.2025 à 14:18 heures
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Dernière mise à jour: 13.06.2025 à 14:30 heures
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La décision de la FIS contrarie Marco Odermatt.
Photo: Sven Thomann
Marcel W. Perren, Matthias Dubach

Ce lundi, Marco Odermatt craignait une «grosse connerie» auprès de Blick. Désormais le Suisse ne doit certainement pas être rassuré: Le congrès de la Fédération internationale de ski (FIS) a approuvé l’interdiction des protège-tibias qui menaçait depuis des semaines. Le congrès veut que le règlement stipule dès maintenant qu’aucune pièce rigide supplémentaire ne peut être portée dans les chaussures de ski des coureurs.

C’est donc une mauvaise nouvelle pour Marco Odermatt, mais aussi pour son coéquipier Thomas Tumler. Tous deux ont des problèmes au niveau des tibias. Pour le Nidwaldien, c’est une inflammation douloureuse qui l’a longtemps gêné. Une protection orthopédique a soulagé sa douleur. Il en va de même pour Thomas Tumler.

Des exceptions sont possibles

Mais pour la FIS, ces protections permettent surtout une meilleure gestion de la force et donc une ligne plus directe en course. Compte tenu de ce point, elle a introduit cette interdiction «pour des raisons de sécurité».

Mais il y a tout de même une lueur d’espoir pour Marco Odermatt. Selon la formulation du futur règlement, des autorisations exceptionnelles seront possibles pour des raisons médicales. Toutefois, même dans ce cas, seul un matériau souple comme le gel ou la mousse sera autorisé. La protection ne devra pas dépasser la hauteur de la languette de la chaussure de ski.

Ainsi formulée, cette nouvelle situation de départ offre tout de même une certaine marge de manœuvre étant donné que la hauteur de la languette des chaussures n’est elle-même pas réglementée.

Atelier bricolage

Il semble d’ores et déjà évident que la Coupe du monde de ski va alors se transformer en un joyeux atelier de bricolage pour protections. Les demandes d’exception pour raisons médicales vont sans aucun doute s’enchaîner.

Cet épisode rappelle la réglementation sur l’airbag imposée l’hiver dernier. Celui-ci avait été déclaré obligatoire, mais des autorisations exceptionnelles avaient été délivrées à tour de bras. Tous ceux qui ne souhaitaient pas courir avec l’airbag en ont été exemptés. Cela sera probablement la même chose avec les protège-tibias. Marco Odermatt aura certainement plus d’un tour dans sa botte.

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