Il fallait être un vétéran pour jouer le podium en Norvège. Ou s’appeler James Crawford. Le Canadien de bientôt 25 ans, deuxième à sept centièmes, fut le seul à s’immiscer dans le débat des vieux briscards de la Coupe du monde.
Dans ce contexte, la victoire est revenue à l’enfant du pays Aleksander Aamodt Kilde qui s’adjuge au passage le globe de la spécialité. Mais le Norvégien a eu chaud en voyant ses adversaires tutoyer son chrono. Sur la troisième marche du podium on retrouve Matthias Mayer à 12 centièmes et derrière l’Autrichien le vainqueur de la veille, Dominik Paris.
Justin Murisier, la bonne surprise
Les Suisses sont juste derrière ces quatre hommes avec Beat Feuz toujours à l’aise sur cette piste que ce soit en descente ou en Super-G. Et derrière le champion olympique de descente, c’est Justin Murisier qui a parfaitement négocié les contours de cette piste assez facile. Ce sixième rang constitue sa deuxième meilleure performance dans la discipline après son cinquièmes rang à Saalbach en 2020.
Super résultat pour Niels Hintermann qui boucle son fantastique séjour scandinave avec une 9e place. Il s’agit de son premier top 10 en carrière dans cette discipline.
Odermatt en difficulté
Ce week-end norvégien ne restera en revanche pas gravé dans la mémoire de Marco Odermatt. Largement battu en descente, on pouvait attendre une réaction du Nidwaldien, mais celle-ci n’est pas arrivée. Seulement 28e à 1''68, juste derrière Ralph Weber, le leader de la Coupe du monde n’a pas trouvé la clef sur la piste olympique. Coupable d’une erreur de trajectoire sur le saut dédié à Bernhard Russi, Odi a dû vite déchanter. Mais au-delà de cette faute, on a le sentiment que le Nidwaldien n’avançait pas sur cette neige scandinave. Flashé à seulement 99 km/h sur le haut du parcours, Odermatt a ainsi perdu près de 8 km/h sur les meilleurs.
Stefan Rogentin s’est un peu repris en finissant 13e, alors que Gino Caviezel s’est loupé en terminant à 2''74 et hors des trente. (ATS)