L'une s'arrête, l'autre indécise pour la suite
Michelle Gisin et Mélanie Meillard font l’impasse sur le géant de Sölden

Toutes deux tirent un trait sur le géant de Sölden! Michelle Gisin, spécialiste de la vitesse, mise sur plus de repos et moins de diversité, tandis que Mélanie Meillard fera l'impasse sur cette première course, sans avoir encore décidé de la suite.
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La vitesse est un atout! Michelle Gisin fait définitivement ses adieux aux disciplines techniques. Elle ne sera pas au départ à Sölden.
Photo: Keystone
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Mathias Germann

Le stress lié à la densité des sélections à Sölden? Pas pour les Suissesses.

Contrairement à leurs homologues masculins, les femmes n’ont pas à se battre pour une place de départ. Sept d’entre elles sont assurées de participer au géant d’ouverture sur le Rettenbachgletscher, auxquelles s’ajoute Vanessa Kasper, qualifiée d’office après sa deuxième place en Coupe d’Europe la saison dernière. Les noms définitifs des partantes seront fixés cette semaine à la Diavolezza, dans les Grisons.

Cet hiver, la porte est ouverte aux jeunes en géant. Michelle Gisin, trois fois sur le podium dans la discipline, y fera de rares apparitions. «Skier avec un dossard 60 ou 70 n’a plus de sens», dit-elle sans détour.

Mélanie Meillard, Valaisanne d'origine neuchâteloise, décide elle-aussi de tirer un trait sur le géant de Sôlden. «Sölden, c’est raide, dur, instable. Mes points FIS sont trop mauvais, je partirais de beaucoup trop loin.»

Michelle Gisin: plus de sérénité et un nouveau serviceman

Les deux continuent malgré tout de s’entraîner en géant: Michelle Gisin pour peaufiner sa technique en super-G et en descente, Mélanie Meillard «pour la tête» et éventuellement pour la suite de la saison. En effet, pour cette dernière, qui n’a pas encore pris de décision définitive concernant le géant, une participation en Coupe du monde reste envisageable.

Après neuf années passées à tout faire, Michelle Gisin s’est désormais recentrée sur la vitesse. Ce choix, assumé, lui a rendu la sérénité qui lui manquait. «J’ai senti l’hiver dernier que je n’y arrivais plus. C’est dur d’admettre qu’on ne peut plus tout faire, mais il fallait franchir ce cap. Aujourd’hui, je suis apaisée et je peux investir mon énergie dans la descente et le super-G.»

Pour accompagner ce nouveau départ, elle s’est attaché un nouvel homme de confiance: Mathias Fuhrer, qui succède à Christian «Gämpi» Gamper, son fidèle serviceman pendant plus de dix ans.

Mélanie Meillard: «On maîtrise la situation»

En slalom, Mélanie Meillard continue sa montée en puissance. L’hiver dernier, elle a signé huit top 10 et vise désormais le podium. L’été, entre préparation physique, glacier et stage à Ushuaia (Argentine), tout s’est déroulé selon le plan.

Son genou, en revanche, reste son point faible. «Je ne peux pas enchaîner autant de courses que d’autres», reconnaît-elle. Renoncer à Sölden n’est donc pas seulement une stratégie, mais une nécessité. «Nous maîtrisons la situation. Je suis sur la bonne voie.»

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