L'une ne veut plus, l'autre ne peut plus
Michelle Gisin et Mélanie Meillard renoncent au géant

Toutes deux tirent un trait sur le géant! Michelle Gisin, spécialiste de la vitesse, mise sur plus de repos, tandis que Mélanie Meillard progresse en slalom malgré ses problèmes de genou.
Publié: 12.10.2025 à 22:00 heures
Partager
Écouter
1/7
La vitesse est un atout! Michelle Gisin fait définitivement ses adieux aux disciplines techniques. Elle ne sera pas au départ à Sölden.
Photo: Keystone
RMS_Portrait_AUTOR_485.JPG
Mathias Germann

Le stress lié à la densité des sélections à Sölden? Pas pour les Suissesses.

Contrairement à leurs homologues masculins, les femmes n’ont pas à se battre pour une place de départ. Sept d’entre elles sont assurées de participer au géant d’ouverture sur le Rettenbachgletscher, auxquelles s’ajoute Vanessa Kasper, qualifiée d’office après sa deuxième place en Coupe d’Europe la saison dernière. Les noms définitifs des partantes seront fixés cette semaine à la Diavolezza, dans les Grisons.

Cet hiver, la porte est ouverte aux jeunes en géant. Michelle Gisin, trois fois sur le podium dans la discipline, y fera de rares apparitions. «Skier avec un dossard 60 ou 70 n’a plus de sens», dit-elle sans détour.

Même constat pour Mélanie Meillard: la Valaisanne d'origine neuchâteloise tire un trait sur le géant pour se concentrer sur le slalom. «Sölden, c’est raide, dur, instable. Mes points FIS sont trop mauvais, je partirais beaucoup trop loin.»

Michelle Gisin: plus de sérénité et un nouveau serviceman

Les deux continuent malgré tout de s’entraîner en géant: Michelle Gisin pour soigner sa technique en super-G et en descente, Mélanie Meillard «pour la tête». Une participation ponctuelle en Coupe du monde reste possible, mais seulement si les conditions s’y prêtent.

Après neuf années passées à tout faire, Michelle Gisin s’est désormais recentrée sur la vitesse. Ce choix, assumé, lui a rendu la sérénité qui lui manquait. «J’ai senti l’hiver dernier que je n’y arrivais plus. C’est dur d’admettre qu’on ne peut plus tout faire, mais il fallait franchir ce cap. Aujourd’hui, je suis apaisée et je peux investir mon énergie dans la descente et le super-G.»

Pour accompagner ce nouveau départ, elle s’est attaché un nouvel homme de confiance: Mathias Fuhrer, qui succède à Christian «Gämpi» Gamper, son fidèle serviceman pendant plus de dix ans.

Mélanie Meillard: «On maîtrise la situation»

En slalom, Mélanie Meillard continue sa montée en puissance. L’hiver dernier, elle a signé huit top 10 et vise désormais le podium. L’été, entre préparation physique, glacier et stage à Ushuaia (Argentine), tout s’est déroulé selon le plan.

Son genou, en revanche, reste son point faible. «Je ne peux pas enchaîner autant de courses que d’autres», reconnaît-elle. Renoncer à Sölden n’est donc pas seulement une stratégie, mais une nécessité. «Nous maîtrisons la situation. Je suis sur la bonne voie.»


Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus