Les slalomeurs mieux lotis
Le calendrier de la FIS ne plaît pas à tous les skieurs suisses

Le calendrier provisoire de la Coupe du monde de ski suscite des discussions. Le déséquilibre entre les courses techniques et les courses de vitesse agace certains coureurs. Les Suisses s'expriment pour Blick sur le sujet.
Publié: 01.06.2025 à 00:00 heures
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Dernière mise à jour: 01.06.2025 à 11:52 heures
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Le calendrier provisoire des courses comprend onze slaloms pour Loïc Meillard, mais ...
Photo: Sven Thomann
Ramona Bieri, Marcel W.Perren

Tous les ans, c’est la même rengaine: le calendrier de la Coupe du monde est au centre de tous les débats sur le cirque blanc. Début mai, la Fédération internationale de ski (FIS) a publié la version provisoire pour la saison 2025-2026. Chez les hommes, il comprend 17 épreuves de vitesse et 20 épreuves techniques, soit 11 slaloms, 10 super-G, 9 slaloms géants et 7 descentes.

Traditionnellement, la période entre Noël et Nouvel-an appartient à la descente de Bormio. Mais elle a été supprimée car c’est ici que se disputeront les épreuves olympiques en février. La FIS n’a pas encore trouvé d’alternative.

Ce déséquilibre provoque la colère des spécialistes de la vitesse. Pour Justin Murisier, il est incompréhensible qu’il y ait moins de courses dans la discipline reine qu’est la descente. De son côté, Marco Odermatt déclare à Blick: «Nous, les athlètes, plaidons depuis des années pour un calendrier de courses équilibré avec neuf courses de Coupe du monde par discipline. Nous en sommes très loin.»

«Tout le monde aura alors la même chance»

Blick a aussi rendu visite aux slalomeurs suisses lors de leur camp d’entraînement au lac de Garde. Pour eux, il n’est pas désagréable d’avoir davantage d’épreuves dans leur discipline. Mais ils ne manquent pas de compréhension pour leurs collègues de vitesse.

«Ce sont des discussions éternelles que nous avions déjà il y a dix ans», dit Ramon Zenhäusern. Et le Valaisan d’ajouter: «Si je ne regarde que moi, je trouve ça bien en tant que slalomeur.» Mais il aborde aussi un autre point. Alors que dans le domaine de la vitesse, de nombreux athlètes pratiquent les deux disciplines, chez les techniciens, il y a plus de coureurs qui ne font que du slalom. C’est pourquoi il trouve tout à fait juste «que nous ayons un peu plus de chances en tant que slalomeurs purs».

Le champion du monde de slalom Loïc Meillard partage en revanche l’avis de Marco Odermatt et est favorable à neuf courses par discipline. «Comme ça, il n’y a pas de discussion et tout le monde a la même chance», justifie-t-il.

Les slaloms plus simples à organiser?

«Les slaloms sont plus faciles à organiser», déclare de son côté Luca Aerni. Le calendrier lui convient plutôt bien, même s’il comprend aussi ses collègues. Daniel Yule n’est pas non plus opposé aux nombreux slaloms prévus. «De manière générale, je pense qu’il serait bien d’avoir plus de courses», dit-il en soulignant que celles-ci doivent toutefois avoir une certaine qualité. Mais c’est un autre débat.

Lui aussi pense que les courses techniques sont plus faciles à organiser, car «les parcours ne sont pas aussi longs et, du point de vue de la sécurité, c’est aussi plus simple». Daniel Yule rappelle en outre qu’il y a déjà eu des hivers avec beaucoup plus de descentes. «Il faut sans doute faire des essais pour trouver le bon nombre de courses.»

L’avenir dira si la réaction des athlètes conduira à des adaptations et si la descente de Bormio sera remplacée. Le 16 juin, le Conseil de la FIS décidera du calendrier définitif. Tout le monde ne sera sûrement pas satisfait.


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