Diagnostique encore inconnu
De retour en Suisse, Lara Gut-Behrami sera examinée à Genève dans les prochains jours

Lara Gut-Behrami est de retour en Suisse après sa chute à Copper Mountain. La gravité exacte de sa blessure n'est pas encore connue. Elle sera examinée à Genève dans les prochains jours.
Publié: 17:05 heures
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Dernière mise à jour: il y a 49 minutes
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Lara Gut-Behrami est de retour en Suisse après sa chute aux Etats-Unis.
Photo: Getty Images
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Mathias Germann

Lara Gut-Behrami (34 ans) est rentrée en Suisse après sa lourde chute à l’entraînement à Copper Mountain (États-Unis). Elle passera des examens à Genève dans les prochains jours. La gravité exacte de sa blessure reste encore inconnue.

«Rien ne presse. Que l’examen ait lieu un jour plus tôt ou plus tard n’a aucune importance. Lara doit prendre le temps qu’il lui faut et faire ce qu’elle juge bon», explique Hans Flatscher, directeur du ski alpin féminin à Swiss-Ski. Il dit avoir contacté la Tessinoise pour prendre de ses nouvelles. «Elle n’a pas besoin de passer des coups de fil en permanence. Elle doit se reposer. Quand le choc sera passé et qu’un diagnostic sera posé, elle pourra reparler plus en détail.»

Lara Gut-Behrami devrait notamment être examinée par le spécialiste du genou Olivier Siegrist, qui la connaît bien: il l’avait déjà traitée en 2009 après sa luxation de la hanche, puis opérée du ligament croisé en 2021. Aujourd’hui retraité, il a assuré vendredi au «Nouvelliste» qu’il resterait auprès d’elle avec toute son expertise.

Traumatisme crânien

Hans Flatscher ne cache toutefois pas son incompréhension quant aux déclarations d'Olivier Siegrist annonçant déjà une rupture du ligament croisé, une déchirure du ligament interne et une lésion du ménisque. «Ce ne sont que des spéculations. Je ne sais pas s’il a vu les images IRM», estime-t-il, rejoint en cela par l’entraîneur en chef de l'équipe féminine Beat Tschuor.

Une chose est certaine: Lara Gut-Behrami n’a pas seulement subi une commotion cérébrale lors de sa chute en super-G, mais également un traumatisme crânien. «Il y a aussi un problème au genou. Ce n’est pas anodin. Mais nous ne savons pas encore exactement quoi», poursuit Hans Flatscher.

Les médecins devront comparer les nouvelles images IRM avec celles de 2017, lorsque la skieuse s’était déjà rompue les croisés sur le même genou, ainsi qu’avec les clichés des années suivantes. «On ne pourra se faire une idée claire qu’après cette analyse. Ensuite, nous pourrons définir une stratégie pour la suite.»

Bonne nouvelle: Lara Gut-Behrami ne souffre pas de douleurs aiguës et elle est très bien entourée. Lors de son retour via Francfort, elle était accompagnée de son père et entraîneur Pauli Gut, du préparateur physique Flavio Di Giorgio, de la physiothérapeute Ladina Eichholzer et du responsable du matériel Thomas Rehm. Son siège dans l’avion avait été adapté pour ménager sa jambe blessée. «Aucun problème particulier pour organiser ce rapatriement, c’était un vol de ligne classique», précise encore Hans Flatscher.

Une saison pas forcément terminée

Si les examens confirment une blessure grave, cela ne signifierait pas automatiquement la fin de sa saison – ni de sa carrière. Une prise en charge chirurgicale ou conservatrice reste envisageable. Certes, la championne avait confié au Blick, il y a trois ans: «Si je me blesse encore une fois gravement, j’arrête.» Mais l’hiver dernier à Sölden, elle avait aussi dit: «Je ne veux pas qu’une blessure décide de la fin de ma carrière. Je veux choisir moi-même quand ce sera fini.»

Ces derniers mois, la championne avait répété que cette saison serait probablement sa dernière. Mais ces déclarations reposaient sur l’idée qu’elle terminerait l’hiver en bonne santé. Les Jeux olympiques 2026 de Cortina restent son grand objectif.

Hans Flatscher conclut: «Lara est une championne hors norme. C’est elle qui décidera de son avenir.»

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