«Je dois tout réapprendre!»
Corinne Suter doit encore faire preuve de patience

Corinne Suter est sur le chemin du retour, mais celui-ci est difficile. Elle raconte ses déboires et explique pourquoi elle reste calme. Et pourquoi elle a enfin du temps pour ses amis!
Publié: 01.10.2024 à 18:30 heures
Quand reprendra-t-elle l'avion? Corinne Suter fait le point sur son état de santé.
Photo: keystone-sda.ch
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Mathias Germann

Exactement 250 jours se sont écoulés. 250 jours entre sa douleur à l'Olimpia delle Tofane à Cortina, en Italie, et le jour de la rentrée pour Swiss-Ski à Dübendorf, dans le canton de Zurich. Maintenant, Corinne Suter (30 ans) parle de son état de forme: «Je suis une personne qui aime planifier et avoir une structure. Mais au cours des huit derniers mois, j'ai dû apprendre que ce n'était plus possible. Je dois écouter mon genou. Tant qu'il continue à gonfler, je ne peux rien forcer».

Corinne Suter n'est pas de mauvaise humeur, elle ne semble pas non plus triste. Au contraire: «La flamme brûle à nouveau», dit-elle. La spécialiste de la descente sait néanmoins qu'elle ne doit pas exagérer à l'entraînement.

Sa déchirure des ligaments croisés et du ménisque du genou gauche a besoin de temps pour guérir. «Ça avance pas à pas, mais ce n'est pas encore optimal. Il manque encore pas mal de choses».

Le début de saison? «Ce serait bien si j'y arrivais...»

On ne sait pas encore si Corinne Suter s'envolera fin novembre avec l'équipe de vitesse pour un camp d'entraînement à Copper Mountain, aux Etats-Unis. Elle ne sait pas non plus si elle pourra être au départ de la première descente de l'hiver, le 14 décembre à Beaver Creek, toujours aux Etats-Unis. «Ce serait bien si j'y arrivais...», dit-elle. L'espoir meurt en dernier.

Mais Corinne Suter ne veut pas se projeter aussi loin. Elle ne pense surtout pas aux Championnats du monde de 2025 à Saalbach (Autriche). «J'ai appris à prendre jour après jour. Cela ne sert à rien de forcer les choses ou de devenir nerveuse».

Certes, Corinne Suter a déjà fait ses premiers virages dans la neige à Zermatt, mais uniquement en tant que «touriste» et non avec ses skis de compétition. Et même en salle de musculation, elle est encore loin d'être aussi prête qu'il y a un an. Certes, elle a déjà retrouvé beaucoup de puissance dans les jambes, mais elle a encore des difficultés à gérer sa force. «Une fois, j'étais sur le slackline et quelqu'un m'a lancé une balle, je ne savais pas quoi faire. Je dois réapprendre beaucoup de choses».

Plus de temps pour les amis

Corinne Suter se trouve actuellement dans la dernière phase de sa rééducation. «Quand tu ressens soudain un pincement au genou, tu penses que tu es sur la mauvaise voie. Cela peut être frustrant. Mais je peux voir l'ensemble du processus - cela aide».

Toujours est-il que Corine Suter a profité de ces mois loin de la neige pour s'aérer l'esprit et respirer à pleins poumons. Lorsque des amis l'ont appelée pour lui demander si elle avait du temps libre, elle a répondu: «Bien sûr. Dis-mioi quand ça t'arrange!» Une telle chose aurait été impensable dans les années précédentes, tant son emploi du temps était chargé. «J'ai apprécié cette petite joie du quotidien!»

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