Des pères en Coupe du monde de ski? Il y en a plusieurs. Le géant autrichien du slalom Manuel Feller, l'as allemand de la technique Linus Strasser et le génie italien de la descente Dominik Paris. Beat Feuz a, lui aussi, remporté quelques-unes de ses plus grandes victoires en étant papa. Mais des mamans? Pour l'instant, on n'en compte aucune dans le Cirque blanc. Cela pourrait bientôt changer avec Tamara Tippler.
La spécialiste de vitesse de 32 ans a annoncé, la saison dernière, qu'elle attendait un heureux événement. Elle avait ensuite arrêté de skier le 12 mars dernier. Depuis, onze bons mois se sont écoulés. Tamara Tippler et son partenaire Oliver sont devenus parents d'une petite Mia fin septembre. «C'est déjà différent qu'à deux. C'est Mia qui décide du rythme. Mais c'est magnifique, nous formons une bonne équipe. Quand elle se réveille à côté de nous au petit matin et que nous nous levons ensemble, c'est trop mignon», affirme-t-elle à Blick.
Le chemin du retour sera long
Maintenant, Tamara Tippler n'exclut pas un retour. Cela en étonne plus d'un. La skieuse aux dix podiums a un objectif en tête: les championnats du monde de ski en 2025 à Saalbach-Hinterglemm (Autriche). «Je déciderai moi-même si je veux prendre à nouveau le risque de dévaler la piste à 130 km/h. Je ne sais pas si je vais le faire. Un jour, je veux aussi m'entraîner à nouveau avec des piquets. Je me demanderai alors si j'ai le courage de tout risquer à nouveau. J'écouterai mon instinct.»
Tamara Tippler est consciente du long chemin qui l'attend si elle souhaite effectivement dévaler les plus grandes pistes du monde. Il s'agira tout d'abord de retrouver la même forme physique qu'auparavant. «Actuellement, toutes les portes sont ouvertes. Pour l'instant, c'est bien d'être de l'autre côté et de pouvoir regarder les courses sans stress.»
«Laisser Mia à la maison tout le temps n'est pas une option»
Une chose est sûre: Tamara Tippler peut de toute façon compter sur le soutien de son entourage au sein de la fédération autrichienne, mais aussi à la maison. «Quand j'ai annoncé à mes coéquipières que j'étais enceinte, nous avons toutes pleuré de joie. C'était magnifique.»
«On ne sait pas encore comment on s'organisera en cas de retour», explique Tamara Tippler. Mais sa mère a déjà dit qu'elle la soutiendrait également lors de ses voyages. «Laisser Mia toujours à la maison n'est en tout cas pas une option.»
L'Autrichienne ne se laisse pas stresser par son avenir. Quand on lui demande pourquoi elle pense qu'il n'y a pas de mères sur la Coupe du monde de ski, elle répond: «on ne veut pas risquer sa vie quand on a un petit enfant qui t'attend. Bien sûr, il peut arriver quelque chose de grave. Mais c'est aussi le cas quand on conduit une voiture.»