C'était l'un des gros transferts de l'été 2025. Après 19 ans de loyauté à Fischer, Daniel Yule a décidé de changer de marque et de passer chez Atomic. Un petit tremblement de terre dans le microcosme qu'est le Cirque blanc.
Désormais équipé de ses nouveaux skis, le slalomeur valaisan a pu parler de ses premières sensations. «Et je suis très content de mon choix pour le moment, s'exclame-t-il. Je sais par contre que je peux faire toutes les théories que je veux, le juge de paix restera les courses de cet hiver.»
À l'entraînement, cela semble pourtant bien se dérouler pour le skieur du Val Ferret. «Dans certaines conditions, l'adaptation va très vite, souligne-t-il. Dans d'autres, il faudra faire des kilomètres pour trouver mes marques. J'espère juste que ce ne sera pas un thème trop longtemps durant la saison (sourire).»
Aucun regret
Cette conférence de presse d'avant-saison est également l'occasion pour Daniel Yule de revenir sur les raisons de son départ de chez Fischer: «La saison dernière était en dessous de mes attentes. Après 19 saisons auprès d'une marque, c'était le bon moment pour amener un bon afflux.»
Aussi, le skieur valaisan ne voulait pas finir sa carrière avec des regrets. «Je ne suis plus au début de ma carrière et je n'ai pas envie de me dire: 'Tiens, que se serait-il passé si j'avais skié sur une autre marque?'» Une question qu'il ne se posera donc pas le jour où il raccrochera les lattes. «Peut-être même que ce changement va prolonger ma carrière», sourit-il.
Apprendre à connaître son serviceman
Qui dit transfert dit aussi ajustements pour Daniel Yule. «Après autant d'années chez Fischer, il y a certaines choses dont je ne me souciais même plus, explique-t-il. Je savais exactement quand on se déroulait telle séance et si je disais à Nicola (ndlr: Marcon), mon serviceman, que le ski était trop agressif, il voyait exactement où je voulais en venir.»
Ce sont tout des choses que le slalomeur de 32 ans va devoir réapprendre. «Je dois changer mes petites routines et cela m'a donné une certaine motivation.» De quoi l'aider aussi à décrocher à nouveau les sommets après une dernière saison décevante? Réponse dès le 16 novembre, pour le premier slalom à Levi.