«Cela me rend fou»
Christof Innerhofer souffre après le décès de Matteo Franzoso

L'émotion est immense après le décès de Matteo Franzoso. En particulier au sein de l'équipe italienne de vitesse. Dans une interview, le vétéran Christof Innerhofer fait part de sa profonde tristesse. Il raconte à quel point il souffre de ce drame.
Publié: 15:09 heures
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Ce sont des temps difficiles pour les skieurs italiens et Christof Innerhofer.
Photo: Sven Thomann
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Ramona Bieri

Le monde du ski reste sous le choc après le décès de Matteo Franzoso. L’Italien a succombé à ses graves blessures en début de semaine après une chute à l’entraînement. Ses coéquipiers, qui étaient avec lui au Chili, sont particulièrement touchés.

«Tu me manques déjà, mon frère», a écrit Giovanni Franzoni sur Instagram. Il n’a que deux ans de moins que Franzoso, les deux ont vécu beaucoup de choses ensemble. «Regarde-nous d’en haut et continue de sourire comme tu l’as toujours fait», ajoute le skieur. «Car même si c’est très difficile sans toi, ton souvenir me stimule chaque jour.»

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Christof Innerhofer souffre aussi de la situation. Le vétéran du ski italien s’est exprimé sur ce drame. «Cela me rend fou», a déclaré le champion du monde de super-G de 2011 dans une interview avec «La Repubblica». «Je n’arrive plus à dormir. La première nuit, j’ai couru jusqu’à 4 heures du matin, la deuxième, je me suis épuisé à la salle de sport. Je suis dévasté.»

Il faut dire que l’athlète a vécu l’accident de très près. Innerhofer rapporte qu’il a skié juste avant Franzoso et qu’il a entendu parler de la chute alors qu’il était en bas de la piste. Lorsqu’il a vu les gens en dessous de lui depuis le télésiège, «j’ai tout de suite compris la gravité de la situation», raconte-t-il. Selon des témoins, Matteo Franzoso est passé à toute vitesse à travers un filet B et est entré en collision, tête la première, avec une barrière en bois.

«Je n’ai pas de force»

Depuis, Christof Innerhofer a quitté le camp d’entraînement en direction de son pays. Il n’a plus envie de s’entraîner. On ne peut pas lui en vouloir. «Je n’ai pas de force, comment pourrais-je penser à skier. Les résultats ne comptent pas par rapport à une vie perdue.»

Pour lui, il est bien plus important d’assister aux funérailles de Franzoso pour lui faire ses adieux. Il se souvient de lui comme d’un «garçon gentil et joyeux». La veille du drame, les deux hommes avaient encore plaisanté et ri ensemble. Franzoso lui a également demandé conseil à plusieurs reprises.

Chrisof Innerhofer ne pense pas encore à se retirer. Mais il est conscient des risques engendrés par son sport. «Je vais me relever, comme je l’ai déjà fait des milliers de fois», dit-il. «Et essayer de faire de mon mieux. Mais je n’ai encore jamais vécu un tel moment.»

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