L'UEFA annule les sanctions
Les clubs fondateurs de la Super League ne seront pas punis

L'UEFA a décidé d'annuler toutes les procédures disciplinaires, déjà suspendues, contre les 12 clubs mutins de la Super League, a annoncé l'instance dans un communiqué lundi.
Publié: 28.09.2021 à 08:20 heures
Le Real Madrid, ici lors d'un match contre Valencia, était l'un des clubs visés par les sanctions (archives).
Photo: Alberto Saiz

L’annonce avait secoué le monde du football en avril dernier. 12 clubs, parmi les plus grandes institutions européennes, avaient décidé de lancer une super compétition européenne fermée: la Super League. Le projet n’avait duré que trois jours avant de s’écrouler et l’UEFA avait promis des sanctions contre les mutins. Ce lundi, l’instance européenne a été contrainte de renoncer et d’annuler toutes ses démarches. Elle se plie ainsi à une décision de justice de Madrid. Les sanctions disciplinaires «en relation avec le projet de la dénommée 'Super League' sont déclarées nulles et non avenues, sans aucun préjudice, comme si les procédures n’avaient jamais été engagées», explique l’UEFA.

Des «sanctions déguisées»

Cette décision concerne à la fois les neuf clubs qui avaient officiellement quitté le projet de Super League (Tottenham, Arsenal, Manchester City, Manchester United, Chelsea, Liverpool, l’Atletico Madrid, l’Inter Milan et l’AC Milan), mais aussi les trois derniers mutins qui étaient toujours attachés au projet (Real Madrid, Juventus et Barcelone). Ces derniers étaient toujours menacés par l’UEFA de les exclure des compétitions européennes.

Le 7 mai, l’UEFA avait annoncé des sanctions, principalement financières, à l’encontre de ces neuf clubs, qui s’étaient retirés, avec lesquels elle avait déclaré avoir trouvé un accord, à la suite de leurs excuses et à la reconnaissance de leur «erreur». Un tribunal de commerce de Madrid avait demandé le 1er juillet à l’UEFA d'«annuler» ce qu’il considérait comme une «sanction déguisée» contre ces mêmes neuf clubs de foot.

Parmi les «mesures de réintégration» acceptées par ces neuf clubs, et finalement abandonnées, figuraient le renoncement à 5% de leurs recettes de compétitions de l’UEFA pendant une saison, un don «global» de 15 millions d’euros aux «communautés locales» du football européen ou une amende de 100 millions d’euros s’ils cherchaient un jour à disputer une compétition «non autorisée».

Menacés d’exclusion de la Ligue des champions

Le magistrat madrilène avait également exhorté l’UEFA à annuler les procédures disciplinaires contre le Real Madrid, le FC Barcelone et la Juventus Turin, qui avaient également été suspendues jusqu’à nouvel ordre depuis le 9 juin par l’instance européenne, estimant qu’il s’agissait d’un «mépris flagrant» de sa propre décision d’avril dernier interdisant les sanctions. L’instance présidée par Aleksander Ceferin menaçait le Real, le Barça et la Juventus d’être exclus des compétitions européennes.

Ces 12 clubs avaient annoncé la création, en avril, d’une Super Ligue, une compétition lucrative et privée, basée sur le principe d’un championnat fermé, fondée par douze clubs dissidents et vouée à supplanter la Ligue des champions.

(ATS)

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