La recette de Stefan Kueng
Il faudra garder la tête froide dans la chaleur dans le contre-la-montre

Stefan Kueng a une grande chance de se battre pour les médailles lors du contre-la-montre olympique, mercredi matin (7h, heure suisse). Il devra veiller à ne pas se heurter à un mur mentalement.
Publié: 27.07.2021 à 15:24 heures
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Dernière mise à jour: 27.07.2021 à 16:26 heures
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Stefan Küng est l'un des favoris pour une médaille dans le contre-la-montre.
Photo: freshfocus
Sebastian Rieder, Tokyo

Il a déjà gagné la première partie de son pari. Quatre jours après la fin du Tour de France, Stefan Kueng a été confronté par Blick, à son arrivée à Tokyo, à la question de savoir si ce n'était pas un désavantage de participer aux Jeux d'été avec des jambes aussi lourdes et une tête fatiguée. «Le champion olympique sera un coureur qui a également participé au Tour de France», a rétorqué Küng de manière prophétique.

«Quelques jours de repos suffisent»

Le Thurgovien ne partage pas la thèse selon laquelle certains pros comme l'Allemand Maximilian Schachmann, qui a renoncé au Tour de France notamment pour préparer les JO, pourraient être en meilleure forme. «C'est précisément parce que le Tour est si difficile qu'il vous donne cette résistance supplémentaire qui sera également nécessaire ici au Japon, détaille Kueng. Quelques jours de repos suffisent pour se remettre en forme.»

La course sur route a d'ailleurs donné raison au spécialiste de l'effort solitaire. Il y avait trois coureurs présents lors du Tour de France sur le podium olympique lors de la course en ligne: Richard Carapaz, Wout van Aert et bien sûr Tadej Pogacar. Le vainqueur de la course cycliste la plus difficile au monde était d'ailleurs bien en jambes également lors des chronos. Kueng s'en est rendu compte à ses dépens lorsque le Slovène a volé la couronne au roi suisse du contre-la-montre lors de la cinquième étape.

Une nouvelle vision de l'exploit à Fuji

Dans l'avant-dernière étape, Kueng (4e) a certes battu Pogacar (8e), mais a peiné à gérer correctement son effort pour terminer au pied du podium. Après être parti très vite - trop vite -, il a terminé au bout du rouleau. «Je voulais gagner à tout prix et j'étais donc surmotivé», a déclaré Kueng à l'époque et s'est consolé avec une petite pirouette: «Si tu rates ta répétition générale, tu réussies ta première, non?».

Et quelles sont ses objectifs concrets pour le contre-la-montre olympique? «Ne commence pas trop vite, sinon ça se passe mal.» Il (se) donne un autre précieux conseil pour gérer au mieux l'atmosphère étouffante de Tokyo: «Si tu entres dans la zone rouge, tu es mort». Ainsi, le jeune homme de 27 ans originaire de Wilen a la prévoyance de fournir son effort maximal sur les 44,2 kilomètres du volcan Fuji qu'après le premier des deux tours du circuit.

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