Les accointances entre René Fasel et la Russie de Vladimir Poutine ne sont plus à démontrer. Il y a encore peu l'ancien président de l'IIHF déplorait le fait que la sélection était suspendue jusqu'en 2025. «Malheureusement, la politique contrôle désormais le sport, notamment en Europe. C'est très triste pour les athlètes, mais que pouvons-nous faire? Même si je comprends cette décision, il y a trop de pression de la part des commanditaires, des gouvernements», disait-il au média russe «Sport-Express».
Le week-end dernier, le Fribourgeois a de nouveau fait parler de lui. Il était l'un des invités d'honneur de Vladimir Poutine lors des Games of the Future à Kazan. Juste derrière le président russe, René Fasel était accompagné de personnes comme l'ancien footballeur Andrei Arshavin.
Les mots de son ancien vice-président
Alors évidemment, ce comportement fait grincer des dents. Même parmi les anciens proches de René Fasel à l'IIHF. Vice-président du dirigeant fribourgeois durant 18 ans (2003-2021), le Finlandais Kalervo Kummola n'y va pas de main morte. «J'ai pitié et honte pour lui», lâche-t-il au média «Ilta-Sanomat».
L'actuel maire de Tampere s'en prend de manière virulente à son ex-chef. «Il est tellement dans la poche de Poutine – il ne peut pas s'en empêcher, raconte-t-il au journal finlandais. René Fasel s'est complètement russifié.» Kalervo Kummola tempère quand même, en expliquant qu'il ne «connaissait pas le contexte».
Le dirigeant finlandais détaille que, la dernière fois qu'il a parlé avec René Fasel, c'était avant le Mondial 2022. «Il ne savait pas s'il allait venir», explique Kalervo Kummola. Finalement, le Fribourgeois ne s'est pas rendu en Finlande pour le tournoi. Mais cela n'empêche pas son ancien bras droit d'ironiser: «Je lui avais promis un hébergement sous tente à Tampere. Je lui ai dit qu'il fallait savoir s'il venait, car dans ce cas, nous devions engager un garde du corps.»
Le maire de Tampere ne veut pas trop en dire sur René Fasel, mais laisse quand même bien sous-entendre des choses: «Je ne veux rien dire de plus sur lui. Je pourrais dire que je n’ai pas eu de chance car toute ma carrière au conseil d’administration international et en tant que vice-président de l’IIHF s’est déroulée sous son ère. À partir de là, chacun peut décider ce qu’il veut.»