Tim Berni, 1er but depuis 2 mois
«Je suis avant tout un défenseur»

Lors de la victoire de Genève contre Ajoie (5-2), Tim Berni a inscrit son premier but en championnat depuis le 28 novembre. Le défenseur des Aigles est revenu sur le succès des siens, mais également sur cette période de disette.
Publié: 03.02.2024 à 23:30 heures
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Dernière mise à jour: 03.02.2024 à 23:46 heures
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Sur les 24 derniers matches, Tim Berni a inscrit six points. C'est autant que lors de ses neuf premières apparitions avec Genève.
Photo: keystone-sda.ch
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Matthias DavetJournaliste Blick

Le geste a tout de celui d'un grand attaquant. Parfaitement servi entre les deux ronds d'engagement par Teemu Hartikainen, Tim Berni peut contrôler, effacer un défenseur et loger le puck dans la lucarne – du revers qui plus est.

On sent le défenseur zurichois soulagé par ce 3-0 inscrit contre Ajoie. Déjà car celui-ci sonne quasi la fin des espoirs ajoulots. Mais il s'agit également du premier but de Berni en championnat depuis le 28 novembre dernier et une défaite face à Kloten. Et l'arrière a dans un même temps inscrit son premier point en 2024.

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Après la rencontre, le Zurichois nous a parlé de la victoire face aux Jurassiens, de ses dernières semaines de disette et de son rôle au sein de l'effectif genevois. Interview.

Après trois défaites de rang, Genève a enfin renoué avec la victoire. Comment tu te sens?
Très bien. Je pense qu'on avait besoin, surtout avant la pause de l'équipe nationale, d'accrocher un succès. C'est un pas dans la bonne direction. Et bien sûr, on connait le classement et on sait que toutes les victoires comptent.

Vous étiez donc sur trois revers de rang, dont un à Langnau vendredi passé et à Kloten mardi. Qu'est-ce que vous vous êtes dit ces derniers jours?
Beaucoup de choses. Évidemment, on n'était pas heureux de nos performances. Notre jeu n'a pas été autant solide que nous l'aurions voulu. On a fait énormément d'erreurs et on doit faire plus attention. On a donc parlé de tout ça et on s'est concentrés sur le fait de marquer à nouveau. On a essayé de simplifier les choses et ça nous a aidé aujourd'hui.

Comment tu expliques que Genève alterne le bon, comme contre Zurich, et le moins bon, comme à Langnau.
On manque de régularité. Et les bonnes équipes doivent être constantes. On peut être meilleur à ce niveau. Je me répète mais face à Ajoie, ça a été un pas dans la bonne direction et on va travailler là-dessus. On sait qu'il ne reste pas beaucoup de matches et c'est maintenant l'heure d'être une équipe.

D'un point de vue personnel, c'est ton premier but en championnat depuis le 28 novembre dernier. Déjà, décris-le. C'était vraiment une belle passe de Teemu Hartikainen, mais il y a aussi ton geste.
Comme tu le dis, la passe était magnifique. Je me suis avancé et il m'a trouvé. Et après, j'ai juste tenté de la mettre au fond. Je suis heureux de pouvoir aider l'équipe de cette façon.

C'était vraiment un geste d'attaquant. Pourtant, tu ne dois pas être tant habitué à te retrouver dans ce genre de position.
(sourire) Je m'entraîne pour toute sorte de situations. Quand tu es devant le filet, tu veux évidemment marquer. J'essaie de contribuer le plus offensivement – je pense que c'est dans mon jeu et que c'est possible.

C'est ton premier but en deux mois donc. Comment expliques-tu cette période de disette?
Parfois, en tant que défenseur, les matches sont très hasardeux. Tu n'as pas énormément de chances lors de tous les matches. Durant ces deux fois, j'ai juste essayé de ne pas être frustré. Oui, je veux marquer et aider l'équipe. Mais je suis avant tout un défenseur et j'essaie d'être solide derrière.

Tu me parles de frustration mais c'est facile de contrôler cela, surtout quand ça ne rentre pas?
Je sais que je veux jouer autant bien offensivement que défensivement. Oui, ça peut être facile de se sentir frustré quand toute l'équipe ne marque pas. Mais je dois me rappeler à l'ordre et aider l'équipe autant que je puisse à mon niveau.

Tu as changé ton approche offensive?
Non, je pense que je tente autant lors de tous les matches – les entraîneurs ne me demandent pas de marquer moins de points (sourire). C'est aussi à moi d'avoir faim et je veux améliorer mon jeu offensif. Mais d'un autre côté, il ne faut pas sacrifier son jeu défensif.

Quand tu es arrivé à Genève, tu as voulu t'imposer comme l'un des meilleurs défenseurs de l'équipe. Mais sur les six dernières rencontres, tu as joué moins de 20 minutes par match. Tu es content du rôle que tu as actuellement?
Je pense que de manière générale, je suis heureux. Quand j'ai débarqué, j'avais effectivement un peu plus de temps de jeu. Mais on a joué beaucoup de matches et on doit s'ajuster. Le staff doit regarder qui est bon chaque fois et ajuster le temps de jeu – ils font du bon travail et me parlent beaucoup.

Mais encore?
Je suis ici pour me développer et je pense que cela en fait partie. Parfois, tu joues beaucoup, parfois moins. Et c'est à moi de montrer à quel point je suis bon lorsque je suis sur la glace. Je veux jouer davantage mais il y a des hauts et des bas. C'est un processus avec lequel je dois être constant sur plusieurs années.

De manière générale, tu es content d'être ici à Genève?
Oui, vraiment heureux. Cela se passe bien. J'aime la ville, les fans, l'équipe et le hockey qu'on produit. Je suis venu ici pour gagner et me développer. Et je sens qu'on peut faire un grand pas dans la bonne direction avec ces huit derniers matches.

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