Il se passe toujours quelque chose au SCB. Dans la capitale, trois tiers sans tir au but suscitent plus d'émotions qu'un hat-trick ou un 10-0 ailleurs. Les joueurs changent aussi vite que les prix au supermarché. Quatre victoires de suite? La prochaine crise ne va pas tarder à pointer le bout de son nez. Et d'ailleurs, on est en plein dedans! Même une sommité comme Jussi Tapola doit se méfier. Et pourtant, le patron Marc Lüthi n'a même pas encore montré les dents.
Ils ont beaucoup à offrir: Sörensen, Berra, Bertschy, Sprunger & Cie, bien sûr. Mais à cela s'ajoute bien sûr Chris DiDomenico, dont tout le monde attend avec impatience la première perte de contrôle depuis son retour de Berne. Et tout cela dans un stade qui semble avoir été conçu pour des représentations aussi dramatiques que possible. C'est magnifique.
Depuis un certain temps, les Seelandais font à nouveau parler la poudre sur la glace. Et ils jouent même plus que 60 minutes régulièrement (déjà 14 prolongations). Avant cela, il se passait beaucoup de choses, surtout à côté de la glace. Presque pas un jour sans annonce de transfert ou d'un départ vers un autre club. Et il y a même eu des tensions entre l'ex-entraîneur Antti Törmänen et son successeur, «l'anti-Antti» Petri Matikainen.
Un manager de la DEL qui, en tant qu'entraîneur en crise, peut également se targuer d'avoir gagné (jusqu'à présent) tous les derbies de la saison. Et pourtant, une série de play-out contre Ajoie menace et ce serait magnifique à suivre. Frissons garantis.
Le capitaine et meilleur marqueur de la ligue, Calvin Thürkauf, est une merveille. Son complice Michael Joly est un joueur à la lame très fine. Et puis, Lugano fait partie du plus grand spectacle du hockey suisse: le derby tessinois. En dehors de la glace, on garde jusqu'à présent ses nerfs. Le jeune entraîneur Luca Gianninazzi (31 ans) a déjà surmonté deux baisses de régime.
Il y a le rayonnement «Rekordmeister». Il y a la Coupe Spengler, un événement qui fascine les foules. Il y a un ancien bagarreur comme entraîneur, qui est loué pour son travail par tout le monde... sauf si l'on demande à Tomas Jurco, chahuté durant la Coupe Spengler. Mais personne ne lui demande.
Du spectacle chez le champion? Pas toujours. Mais quand c'est le cas, c'est énorme. De plus, en tant que première équipe suisse en finale de la Ligue des champions 2.0, cela compense les soirées tièdes.
Dommage qu'ils n'aient pas quelques points de plus au compteur. Si les Jurassiens pouvaient évoluer avec davantage de sérénité, ce serait le feu sur la glace. Surtout si l'on ajoute à cela Christian Wohlwend, et ce dernier ne se contente pas diriger son équipe, il peut aussi perdre son sang-froid à tout moment.
Certes, Ambri fait aussi partie du derby. Et la Montanara donne toujours la chair de poule. Mais le romantisme de l'outsider? Cela devient un peu lassant.
On vibre d'une certaine manière avec les Tigers, c'est déjà ça. Sinon, il y a Julian Schmutz et quelques Finlandais tout à fait divertissants, l'un d'entre eux ayant même un nom à coucher dehors (Mäenalanen), et des gardiens suisses qui assurent le spectacle.
Si l'ex-patron Petr Svoboda n'avait pas récemment lancé des accusations de racisme abracadabrantesques à l'adresse de la Suisse, on aurait oublié que le Lausanne HC existe en dehors de la glace. Sans le Tchèque, tout est devenu tiède. Fini le chaos et le hockey des bandits. Mais n'était-ce pas le souhait des dirigeants?
Il y a au moins eu la scène du gardien Nyffeler qui a envoyé quelques pains pour défendre un coéquipier. À part ça? Il ne se passe pas grand-chose. Même une crise sportive peut désormais être facilement amortie, car il y en a d'autres qui sont tout juste pires.
Le EVZ est beaucoup de choses, mais pas spectaculaires. Tout est professionnel, propre et clinique, comme au centre d'entraînement OYM de Cham. Au moins, il y a encore Lino Martschini, qui fait parler de lui avec parfois un hat-trick.
Par le passé, il y a eu de vrais leaders, un Hallenstadion à l'agenda imprésvisible et des résultats. Et maintenant? Un beau bâtiment neuf entre les voies ferrées et l'autoroute, un capitaine qui semble s'énerver avec une indignation feinte après un double derby perdu contre Kloten et un déficit d'apparence concernant la culture de la performance au niveau du directeur sportif. À bailler.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 | HC Davos | 30 | 49 | 70 | |
2 | Lausanne HC | 30 | 26 | 56 | |
3 | HC Fribourg-Gottéron | 30 | 17 | 53 | |
4 | Rapperswil-Jona Lakers | 30 | -2 | 51 | |
5 | Genève-Servette HC | 31 | -8 | 50 | |
6 | HC Lugano | 28 | 16 | 47 | |
7 | EV Zoug | 28 | 3 | 47 | |
8 | ZSC Lions | 29 | 13 | 44 | |
9 | HC Ambri-Piotta | 30 | -26 | 37 | |
10 | EHC Bienne | 29 | -10 | 36 | |
11 | SCL Tigers | 29 | -3 | 36 | |
12 | SC Berne | 29 | -13 | 33 | |
13 | EHC Kloten | 28 | -20 | 31 | |
14 | HC Ajoie | 29 | -42 | 24 |