Pour la première fois dans ce quart de finale des play-off, le CP Berne était l'équipe la plus disciplinée. Lors de l'Acte III, Bienne s'est même retrouvé en double infériorité numérique et Mike Künzle a écopé d'une pénalité de match. Celle-ci a d'ailleurs entraîné la première suspension de cette série. Et elle fera mal à Bienne, Mike Künzle étant un joueur qui n'a pas peur d'aller «là où ça fait mal».
Les assauts des Ours ont-ils eu raison de la mentalité biennoise? «Nous n'avons pas perdu les pédales, mais c'est vrai que nous avons rendu les choses un peu plus faciles pour les Bernois.»
L'assurance trompeuse
Lors des Actes I et II, ce sont plutôt les erreurs de Berne qui ont profité à Bienne et qui ont permis aux Seelandais de s'imposer. Cela a manifestement conduit à une assurance trompeuse. Lors du troisième match, le comportement des Biennois a été bien trop chaotique pour pouvoir gagner. Dans ces play-off, ils n'ont que rarement montré le beau hockey sur glace qu'on leur a connu lors de la saison régulière.
«La volonté était peut-être plus grande du côté du CP Berne que du nôtre lors de l'Acte III. Mais nous sommes devant dans la série. Et pour nous, c'est une bonne chose que nous ayons vu qu'il en fallait plus», souligne Beat Forster.
Le passé en tête
En 2019, Bienne avait déjà mené 2-0 contre Berne, mais avait finalement perdu sa série de demi-finales 3-4. D'ailleurs, en quatre tentatives, Bienne n'a encore jamais gagné une série de play-off contre son rival cantonal. Si le CP Berne devait remporter son match à domicile ce mardi, tout cela deviendrait inévitablement un sujet de discussion.
Mais d'une manière ou d'une autre, les Biennois doivent réussir à faire table rase du passé. Il ne fait aucun doute que les conditions n'ont jamais été aussi bonnes cette saison pour vaincre la malédiction liée au SCB. «Nous avons confiance en nous et savons qu'il sera très difficile pour Berne de nous battre quatre fois», s'exclame ainsi Beat Forster.