⭐⭐⭐ Sven Andrighetto (Suissee)
Quatre buts! Cela fait depuis 1977 qu'aucun joueur de l'équipe de Suisse n'avait inscrit de quadruplé. Difficile dès lors d'imaginer quelqu'un d'autre à cette place pour cette rencontre à sens unique (ou presque) face à l'Allemagne. Dans un premier temps, Sven Andrighetto ne s'était pas vu accorder le 2-0 puisque Timo Meier semblait avoir dévié. Mais en cours de rencontre, le nom du buteur a été changé. «Je le savais tout de suite, car Timo m'a dit sur le banc que c'était mon but», nous a confié le No 85 de l'équipe de Suisse.
Outre cette réussite, le buteur de la Swiss Life Arena a décidé de s'employer à nettoyer les lucarnes des buts de la patinoire de Herning. Une bien belle entreprise qui a permis à la Suisse de vivre une fin de match finalement assez tranquille après avoir été légèrement brassée durant les dix premières minutes.
⭐⭐ Damien Riat (Suisse)
Lors de ses seize premiers matches en championnat du monde, le buteur en série du Lausanne HC avait marqué à deux reprises. Cette année, Damien Riat en est déjà à quatre réussites en autant de matches. Face aux Allemands, c'est lui qui a montré la voie en reprenant victorieusement un rebond accordé par le gardien adverse à la suite d'un tir d'un autre Lion lausannois, Ken Jäger.
Plus généralement, Damien Riat a une nouvelle fois disputé un tout bon match lors de ce large succès et mérite amplement sa place sur une ligne ultra-physique avec Jäger et Simon Knak. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Patrick Fischer ne l'a pas modifiée après un tiers-temps au moment où il a brassé ses lignes pour faire face à la blessure de Nico Hischier.
⭐ Leonardo Genoni (Suisse)
Après un tout gros match face aux États-Unis, le gardien de Zoug a une nouvelle fois été brillant contre l'Allemagne. Leonardo Genoni a su tenir bon, notamment en début de match lorsque le score était encore de 0-0. Toujours aussi calme et bien placé, «Leo» n'a pas eu trop de travail après les vingt premières minutes. Mais il l'a fait avec une certaine classe.
Mention spéciale à son double arrêt sur Tim Stützle en tout début de dernière période. L'attaquant des Ottawa Senators, superstar de l'équipe d'Allemagne s'est d'abord présentée seul face à lui sans parvenir à glisser le puck entre les jambières du gardien. Quelques instants plus tard, l'attaquant allemand a hérité d'un puck en or, mais son tir sur réception a permis à Leonardo Genoni de s'étendre sur sa gauche pour réaliser un arrêt pour les photographes. Hélas, il s'est fait «voler» son blanchissage en toute fin de match.
Le flop: Moritz Seider (Allemagne)
Peu à son avantage en début de match, l'arrière des Detroit Red Wings est ensuite devenu terriblement nerveux et a davantage cherché à rudoyer les Suisses qu'à jouer au hockey sur glace. On pense notamment à ses gestes sur Denis Malgin lors du power-play helvétique de la troisième période. Au lieu de chercher la tête du joueur de Zurich, il aurait été plus inspiré de jouer le puck. Ce qu'il est tout à fait capable de faire, d'ailleurs, comme en témoignent ses belles saisons en NHL depuis le début de sa carrière. Ce jeudi, il n'avait pas envie.