Après quelques semaines, il était prématuré de remettre en question la production offensive d'Henrik Borgström. Surtout que le Finlandais marquait tout de même des points. Même si les points arrivaient déjà, son empreinte sur le jeu n’était pas encore aussi marquée que celle laissée en Suède. Lors de la dernière saison avec HV71, il a quasi tourné à un point par match lors de ses 49 parties (19 buts et 26 assists).
«En fin de saison, c'était tout simplement le meilleur joueur du championnat, rappelle Roger Rönnberg, coach de Fribourg Gottéron. Ce n'est pas un hasard si nous avons voulu l'engager ici.» Et le technicien sait de quoi il parle, puisqu'il a dû faire face au Finlandais ces deux dernières saisons lorsqu'il s'occupait de Frölunda, dans le même championnat. «Depuis le début de saison, son jeu est conforme à mes attentes.»
Débuts difficiles
Arrivé dans un nouvel environnement du côté de la BCF Arena, le No 21 des Dragons avoue lui-même avoir eu besoin d'un peu de temps. «J'ai eu une blessure durant la préparation et je n'ai quasi pas pu jouer durant l'été, s'excuse-t-il presque. Mais j'ai désormais l'impression que je suis de plus en plus fort. Et c'est tout naturellement que je joue également mieux.»
Cela s'est d'ailleurs vu contre IFK Helsinki, dimanche. De tous les bons coups, Henrik Borgström a également joué des coudes dans les bandes pour amener une belle dimension physique. «C'est peut-être parce que HIFK est mon ancien club, rigole-t-il. Je dois bien avouer que j'étais un peu nerveux avant ce match. Ce n'est pas tous les jours que tu affrontes autant de visages connus.»
Connexion avec Bertschy et Biasca
Depuis quelques matches, Henrik Borgström évolue avec Christoph Bertschy et Attilio Biasca pour une triplette hyper-complémentaire. «Merci, c'est sympa, pouffe-t-il à l'évocation de son jeu avec les deux autres attaquants. Mais en c'est vrai que nous avons assez rapidement trouvé une connexion. Bon... Je dois surtout essayer de suivre leur vitesse (rires). Ils vont trop vite pour moi. Mais pourquoi cela fonctionne si bien? Je crois qu'il faut demander au coach. C'est sûrement lui qui fait quelque chose de spécial.»
Questionné sur ce sujet, Roger Rönnberg détaille: «C'est vrai que cela se passe bien entre ces trois. Mais c'est facile de jouer avec Bertschy et Biasca (rires). Au début de saison, cela fonctionnait très bien avec Sandro Schmid aussi. Plus sérieusement, 'Borgs' a effectivement son importance dans ce trio. Mais plus généralement, c'est l'un de nos joueurs les plus constants depuis le début de saison. Je ne suis donc pas surpris.»
Avec 24 points en championnat et un début tonitruant à la Coupe Spengler, Borgström justifie pleinement la confiance de Roger Rönnberg et Gerd Zenhäusern, qui l’avaient déjà convaincu de rejoindre Fribourg avant même la conquête du titre à Davos en 2024. «Je savais que je viendrais à Fribourg au moment où le club a gagné la Spengler l'an dernier. Je mentirais si je disais que j'avais regardé les matches, mais cela m'a fait plaisir de suivre cela à distance.»