La jeunesse contre l'expérience
Kimi Antonelli a tenu le «cannibale» Max Verstappen en échec

Kimi Antonelli impressionne de plus en plus en F1. Après avoir résisté neuf tours à Max Verstappen pour décrocher la deuxième place, le jeune Italien s’attire les éloges du triple champion du monde.
Publié: 14:52 heures
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Kimi Antonelli (à gauche) a laissé Max Verstappen (à droite) derrière lui au Brésil.
Photo: Lukas Gorys
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Roger Benoit

Pendant neuf tours, Kimi Antonelli a senti le souffle de Max Verstappen (28 ans) sur l’arrière de sa Flèche d’argent dans la lutte pour la deuxième place. Avant la course, le jeune Italien avait qualifié «Super Max» de meilleur pilote du moment.

Max Verstappen salue Kimi Antonelli

Kimi Antonelli n’a pas tari d’éloges à l’égard du Néerlandais: «Max est un cannibale pour lequel il faut toujours avoir le plus grand respect. Il réalise des performances presque impossibles à égaler. Bref, ce n’est pas quelqu’un que tu veux croiser trop souvent. Et c’est pour ça, selon moi, que la lutte pour le championnat du monde est encore loin d’être décidée.»

Actuel septième du classement général avec déjà 122 points après 21 courses, Kimi Antonelli poursuit: «Pendant longtemps, Oscar Piastri était pour moi le favori évident dans la course au titre. Puis il y a eu du mouvement chez McLaren. Maintenant, c’est Lando Norris qui semble devoir prendre le relais. Mais attention, il ne faut jamais enterrer le cannibale.»

Et Max Verstappen lui a rendu la politesse: «Félicitations à Kimi. Pour un rookie, il a fait une course fantastique ici. Cela va encore renforcer sa confiance.»

Lando Norris de nouveau sifflé

À l’arrivée, Kimi Antonelli, pour sa première deuxième place en carrière, a encore devancé Max Verstappen de 0’’3 — alors que le triple champion du monde avait dû partir des stands après sa 16e place sur la grille.

Mais pendant que les fans acclamaient Kimi Antonelli et Max Verstappen lors du podium, le vainqueur Lando Norris, lui, a été conspué. Une scène devenue récurrente depuis le scandale des consignes d’équipe McLaren à Monza.

Ce jour-là, Oscar Piastri avait dû laisser passer son coéquipier pour compenser l’arrêt raté du Britannique. Depuis, les critiques pleuvent, et l’Australien semble avoir perdu la fraîcheur et la légèreté qui faisaient sa force en début de saison — peut-être même un peu de sa confiance.

Quatre deuxièmes places suffiraient à Lando Norris

Lando Norris, agacé par les huées et les commentaires malveillants, garde toutefois la tête froide : avec 24 points d’avance sur Oscar Piastri et 49 sur Max Verstappen, il pourrait se contenter de quatre deuxièmes places lors des quatre dernières manches (dont le sprint du Qatar) pour être sacré.

Seule une nouvelle panne, comme à Zandvoort, pourrait encore tout remettre en cause. Et le Grand Prix du Brésil l’a rappelé une fois de plus: Max Verstappen reste la référence absolue au volant, que cela plaise ou non au public.

Ferrari dans la tourmente

Chez Ferrari, en revanche, le désespoir grandit. Pas de victoire depuis 25 courses (Mexique 2024, Sainz) et, dimanche, un deuxième double abandon après Zandvoort. En Chine déjà, les deux monoplaces avaient été disqualifiées: fond plat trop fin pour Lewis Hamilton, et poids de 799 kilos au lieu de 800 pour Charles Leclerc.

Le patron Frédéric Vasseur ne cache plus sa frustration: «Ce résultat est une honte pour nous, une honte pour la lutte pour la deuxième place au championnat du monde des constructeurs.» Ferrari glisse désormais au quatrième rang, à 36 points de Mercedes et même derrière… Red Bull.

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