En Formule 1, ce sont souvent des dixièmes de seconde qui font la différence, surtout lors des changements de pneus. Un arrêt parfait peut décider d’une victoire — même chez les écuries moins huppées, où l’on ne veut pas rester en retrait dans cette discipline ultra pointue. Un classement spécifique, basé sur le système de points du championnat (25, 18, 15, etc.), récompense les meilleurs arrêts de chaque Grand Prix.
Sur la piste, 92 points de moins
Après six manches, Ferrari domine ce classement avec 186 points, bien qu'elle n’en ait marqué que 94 sur la piste. Les Rouges ont signé le meilleur arrêt lors de chacune des cinq premières courses: 2"32, 2"05, 2"28, 2"16 et 2"00. Une régularité impressionnante.
Mais à Miami, cette série a été brisée… par Sauber ! L’écurie zurichoise a signé le meilleur temps de l’épreuve avec un arrêt en 2"24 sur la voiture de Gabriel Bortoleto. Résultat: 25 points, une belle récompense pour l’équipe. À Bahreïn déjà, Sauber avait impressionné en réalisant le 2e et le 4e meilleur temps, ce qui lui avait rapporté 30 unités.
Un seul zéro - à Melbourne
Les fans se souviennent avec effroi du début du championnat du monde en 2024, lorsque les pilotes Sauber restaient souvent 20 à 50 secondes aux stands. Ce n'est que lorsque certaines pièces autour de l'écrou de roue ont enfin trouvé le chemin de l'Oberland zurichois que les mécaniciens ont pu à nouveau réussir leurs performances habituelles.
Avec 70 points, Sauber est actuellement quatrième et sur le podium. Il n'y a qu'à Melbourne que l'écurie suisse n'a inscrit aucun point dans cette discipline, c'est-à-dire là où Nico Hülkenberg, avec sa 7e place, a obtenu les six seuls points qu'il a marqués jusqu'à présent! Comme quoi, la corrélation entre pit stops réussis et bonne course n'est pas forcément évident...
Des centaines d'arrêts quotidiens
«Autrefois, nous nous entraînions souvent avec plus de 100 arrêts par jour à l'usine pendant l'hiver», se souvient Beat Zehnder, un vétéran de Sauber. «Et nous avons fait partie des meilleurs pendant des années!»
Maintenant, ce rôle avec le chronomètre a été repris par le nouvel homme fort de l'équipe, Jonathan Wheatley, qui est aussi le chef des arrêts au stand. Pendant ses 18 ans chez Red Bull, le Britannique a également été responsable (en plus des mécaniciens) des sept titres de «champion du monde d'arrêt au stand», sans interruption de 2018 à 2024.
La grande avance de Ferrari
Auparavant, Ferrari (2015), Williams (2016) et Mercedes (2017) avaient remporté la médaille d'or du championnat du monde lors de cette compétition sponsorisée par DHL.
Ferrari, vainqueur pour la première fois il y a dix ans, parviendra-t-elle cette fois encore à remporter le titre? La troupe de Frédéric Vasseur parviendra-t-elle à conserver ses 100 points d'avance sur McLaren jusqu'à l'arrivée à Abu Dhabi le 7 décembre? Au moins, la Scuderia a trouvé un domaine dans lequel elle est dominante cette saison...