Enfin du spectacle?
Un changement de règle va-t-il ramener le suspense à Monaco?

La FIA innove à Monaco: deux arrêts aux stands obligatoires pour la première fois dans l'histoire de la F1. Cette décision vise à apporter plus de suspense à une course souvent critiquée pour son manque de dépassements.
Publié: 19.05.2025 à 23:52 heures
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Une nouvelle règle est introduite à Monaco - ici Max Verstappen l'année dernière.
Photo: Lukas Gorys
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Roger Benoit

Après seulement trois dépassements recensés en 2024, la FIA a décidé de réagir: pour la première fois de l’histoire, deux arrêts aux stands seront obligatoires dimanche prochain à Monaco.

Objectif: injecter un peu de suspense dans une course souvent figée. Avec cette mesure, l’instance espère éviter le défilé processionel habituel, où le peloton serpente à la queue leu leu dans les rues étroites de la Principauté sans qu’il ne se passe grand-chose.

L’an dernier, les trois dépassements recensés étaient tous venus de l’arrière du peloton. Valtteri Bottas, alors au volant de la Sauber, s’était offert la Williams de Logan Sargeant — remplacé ensuite par Franco Colapinto dès Monza. Lawrence Stroll, lui, avait doublé coup sur coup Logan Sargeant puis Guanyou Zhou grâce à des pneus plus frais sur son Aston Martin.

Ferrari 165 points derrière

Difficile dans ces conditions d’attirer de nouveaux fans sur le Rocher. L’an dernier, la course s’était transformée en un duel serré entre Ferrari et McLaren. Les quatre protagonistes s’étaient d’ailleurs partagés les quatre premières places: Charles-Henri Leclerc, Oscar Piastri, Carlos Sainz et Lando Norris.

Aujourd’hui, Ferrari pointe au quatrième rang du championnat, déjà reléguée à 165 points du duo McLaren, désormais considéré comme le principal rival de Max Verstappen, dominateur à Imola au volant de sa Red Bull-Honda.

Attention, Max est chaud!

Le Néerlandais reste prudent: «C’est la course à deux pas de chez moi, au bord de la Méditerranée, mais ce n’est pas mon circuit préféré. Même si j’y ai déjà gagné deux fois. Le tracé rapide de Barcelone, une semaine plus tard, me convient bien mieux.»

C’est justement en Catalogne qu’en 2016, tout avait commencé pour lui: promu en urgence de Toro Rosso à Red Bull, il avait triomphé dès sa première course après que les deux Mercedes, Lewis Hamilton et Nico Rosberg, se sont neutralisées dès le premier virage. Depuis, Max Verstappen a remporté les trois dernières éditions du Grand Prix d’Espagne.

Comment va réagir McLaren?

Après sa «défaite» à Imola, McLaren devra rapidement réfléchir à la stratégie à adopter face à Max Verstappen, désormais à 22 points d'Oscar Piastri et 9 de Lando Norris. Tôt ou tard, le mot tabou «team order» pourrait refaire surface.

Car le triple champion du monde n’a pas besoin de la meilleure voiture pour gagner. Les dixièmes qui lui manquent, il les trouve dans ses pieds, entre les mains… et grâce à un fessier ultra-sensible au moindre changement. «C’est là que réside le secret de tous les grands pilotes», confiait un jour Niki Lauda à Blick.

Pour Sauber, un enfer nommé Monaco

La huitième manche du championnat arrive à point nommé pour Sauber, qui cherche à digérer la frustration d’un nouveau zéro pointé. Mais attention: Monaco n’a jamais vraiment réussi à l’écurie de Hinwil.

L’an passé, Valtteri Bottas et Guanyou Zhou s’élançaient de l’avant-dernière ligne. À l’arrivée, le Finlandais terminait 13e, son coéquipier dernier. Le chaos du premier tour n’avait rien arrangé: Sergio Pérez, Kevin Magnussen et Nico Hülkenberg éliminés en quelques secondes, Esteban Ocon sorti après un contact… avec son propre coéquipier, Pierre Gasly.

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