La Formule 1 n’a que rarement connu une course aussi folle et dramatique… et cela sans l’aide de la pluie. Devant 145'000 spectateurs en délire, le Grand Prix d’Interlagos a offert un avant-goût brûlant des trois dernières batailles pour le titre mondial.
C’est Lando Norris (McLaren), leader du championnat, qui s’impose finalement devant la nouvelle étoile de Mercedes, Kimi Antonelli. La première ligne de départ a ainsi tenu son rang jusqu’à la ligne d’arrivée.
Mais la vraie sensation sur le podium a été Max Verstappen. Parti des stands, le Néerlandais n’a jamais réussi à faire craquer Kimi Antonelli dans le tumulte du sprint final, mais il a été élu «pilote de la course» par les fans du monde entier avec 58% des votes. Un hommage mérité pour celui qui a dû effectuer trois arrêts aux stands, après avoir été victime d’une crevaison dès le huitième tour dans un carambolage impliquant Oscar Piastri, Kimi Antonelli et Charles Leclerc.
Le scénario avait débuté au premier virage, lorsqu'Oscar Piastri a tenté de dépasser Kimi Antonelli. Le contact est inévitable, et avant que la Mercedes ne sorte de la piste, Charles Leclerc est intervenu avec sa Ferrari pour remettre la monoplace dans le bon sens. Kimi Antonelli résume: «C’est un miracle que je m’en sois sorti sans dommage.»
La FIA a rapidement sanctionné Oscar Piastri: dix secondes de pénalité. L’Australien, qui visait la deuxième place, n’a terminé que cinquième après avoir échoué face à George Russell, et accuse désormais 24 points de retard sur son coéquipier Lando Norris.
Une journée pénible pour Ferrari
Pour Leclerc, qualifié troisième, la journée se termine dans la douleur: rupture de suspension et crevaison. La situation empire pour Ferrari : à mi-course, Lewis Hamilton abandonne lui aussi après un départ compliqué de la septième ligne. Entre collisions avec Carlos Sainz et Franco Colapinto, il repart avec un museau endommagé, un soubassement cassé et cinq secondes de pénalité.
Résultat pour la Scuderia: perte de la deuxième place au classement par équipes (362 points) au profit de Mercedes (398) et même de Red Bull (366), avec un seul pilote. Le bruit en provenance d’Italie promet d’être assourdissant.
Lando Norris, lui, garde la tête froide: «On a dit et écrit tellement de bêtises à mon sujet. Maintenant, je peux en rire un peu, mais je dois rester concentré. Las Vegas n’a jamais été un bon endroit pour moi.»
Max Verstappen n'y croit plus
Le championnat reste ouvert: il reste 83 points à distribuer à Las Vegas, au Qatar (avec le sprint) et à Abu Dhabi. Max Verstappen relativise: «J’ai 49 points de retard. Il faudra au moins deux victoires et beaucoup de chance. Nous avons perdu le cinquième titre dès le début de saison, à Zandvoort. Notre sprint final ne suffira pas, mais nous sommes devenus une équipe mature en 2025.»
Malheureusement, Red Bull ne peut compter que sur un seul pilote compétitif. Dimanche, Yuki Tsunoda a terminé dernier et encaissé trois pénalités de dix secondes. Rarement un coéquipier de Max Verstappen aura paru aussi ridicule.