Six saisons, 278 matchs, 13 titres – et tout cela à seulement 24 ans: Rodrygo (24 ans) au Real Madrid, c’est une véritable success story. Mais l’histoire ne se résume pas qu’aux triomphes.
Car comme il le révèle aujourd’hui, l’attaquant ultra-technique a également traversé une période très sombre en Espagne. Dans une interview accordée au quotidien espagnol AS, le Brésilien évoque les bas-fonds de sa jeune carrière.
En 2022 comme en 2024, Rodrygo a joué un rôle clé dans les campagnes victorieuses du Real Madrid en Ligue des champions – les plus grands moments de sa trajectoire jusqu’ici. Mais la suite a été bien plus compliquée, loin de toute euphorie européenne.
«Il a vu que j’avais vraiment des problèmes»
La saison dernière, ses performances ont commencé à décliner, et les critiques se sont multipliées. «J’ai traversé une période très difficile sur le plan personnel. Je ne parlais plus à personne pendant longtemps. Personne ne savait ce que je vivais. Je n’allais pas bien, ni physiquement ni mentalement», confie-t-il aujourd'hui.
Rodrygo adresse une reconnaissance particulière à son désormais ex-entraîneur Carlo Ancelotti (66 ans), devenu son sélectionneur en équipe nationale du Brésil. «Il a vu que j’étais un être humain avant d’être un footballeur. Il a compris que j’avais de vrais problèmes. Il savait qu’il fallait d’abord soigner la personne avant le joueur.» Et d’ajouter: «Dieu m’a aidé le premier, puis ma famille, et enfin l’entraîneur Ancelotti.»
Il n'a jamais voulu quitter le Real
Cette période difficile a aussi alimenté les rumeurs de départ. «Chaque semaine, selon les médias, j’étais sur le point de signer dans un autre club. Bien sûr, il y a toujours eu des offres, je ne le nie pas. Mais j’ai toujours été clair avec le Real: je veux continuer à gagner ici. J’ai toujours dit: Tant que Madrid me veut, je reste. Si un jour le club me dit: Trouve-toi une autre équipe, je l’accepterai. Mais ce moment n’est pas venu.»
Cette saison, Rodrygo joue à nouveau régulièrement, même s’il débute rarement les matchs. Cela ne l’empêche pas d’afficher un certain équilibre. «Je suis satisfait de mon temps de jeu, même si je voudrais jouer encore plus.» Pour lui, l’essentiel est ailleurs: «J’ai surmonté tout cela, je me sens bien, et la santé reste le plus important.»