Malgré sa voix fluette, Benjamin parvient à attirer l’attention de son idole. Il faut dire que le gamin zurichois y met du cœur derrière sa petite pancarte colorée, confectionné pour demander le maillot de Jérémy Frick après le match contre Zurich. Le gardien servettien repère le fan en bas des tribunes du Letzigrund. Après un bref échange, il part honorer ses obligations médiatiques.
Un cœur grenat
Mais Jérémy Frick n’a pas oublié sa promesse. Une fois les interviews terminées, il revient sur ses pas et donne son tricot bleu marine à l’enfant forcément surexcité. Un joli geste qui lui vaut aussi les remerciements du papa.
«Je suis fan de Servette et Jérémy Frick, c’est mon joueur préféré parce que je joue aussi comme gardien dans mon club, explique Benjamin,… en suisse allemand. Il a les meilleurs réflexes de Super League et c’est un type sympathique.»
En déplacement avec Servette
Du haut de ses 12 ans, le petit Zurichois ne vibre pour aucune des deux clubs de son canton, le FCZ et GC. Non, son cœur bat pour Servette depuis la montée du club en 2019. «J’aime leur façon de jouer, cela va vite et ce n’est jamais ennuyant», précise l’enfant, dont la couleur préférée reste malgré tout le bleu.
Jusqu’à présent, Benjamin et son papa n’ont pas encore effectué le (long) déplacement vers le Stade de Genève. Mais le duo des supporters a déjà suivi «pas mal de fois» les Servettiens en Suisse alémanique. Ce match du 29 janvier au Letzigrund restera gravé dans leur mémoire, grâce au trésor récupéré.
«La chance du champion»
Avant d’offrir sa tenue de travail, Jérémy Frick était donc passé devant les micros des médias. Le gardien a été officiellement nommé capitaine servettien, après le départ d’Anthony Sauthier à Yverdon. «J’aurais échangé 1000 fois ce brassard contre la victoire, relativisait-il après la défaite (1-0). Mais bien entendu, c’est une grande fierté. Je suis né à Genève et je supporte Servette depuis ma plus tendre enfance. C’est avec beaucoup de respect et d’honneur que j’ai accepté ce rôle.»
Décisif devant Kramer en première mi-temps, Jérémy Frick a été battu juste après la pause sur un tir dévié. En tête du championnat, ce FC Zurich connaît une réussite maximale depuis le début du championnat. «C’est peut-être la chance du champion, s’amusait le portier genevois. Ils se font sauver par le poteau (ndlr: sur une reprise de Cognat à la 71e), marquent un but étrange. Mais la chance, ça se provoque aussi.»