La préparation de Servette s’est terminée mercredi après-midi dans le froid et le brouillard du Nord vaudois, sur une victoire fleuve contre Yverdon (4-0). Un succès acquis en deuxième mi-temps (triplé de Schalk) après une large revue d’effectif. Alain Geiger s’est montré satisfait de l’état de ses troupes. «Notre préparation a été compliquée avec l’annulation du camp au Portugal et 11 cas de Covid. Mais, nous sommes prêts à défier Zurich samedi.»
Un déplacement chez le leader que les Servettiens effectueront sans Grejohn Kyei. Le meilleur buteur du club veut quitter le SFC et il ne jouera pas ce week-end, comme l’a appris la «Tribune de Genève». Mercredi à Yverdon, Ronny Rodelin et Dimitri Oberlin n’ont pas vraiment rassuré durant leur mi-temps commune (0-0 à la pause). Si Kastriot Imeri a disputé ses premières minutes de la préparation, le manque d’atouts offensifs reste la grande interrogation de ce début d’année grenat.
Frick, c'est chic
L’autre question en suspens concerne le capitanat. Anthony Sauthier a quitté le club avec fracas à la reprise des entraînements pour rejoindre Yverdon. Au repos, le latéral n’était pas présent pour l’affrontement amical entre son club de cœur et sa nouvelle équipe. Qui va récupérer le brassard? Aucune communication officielle n’a été faite par le club. À l’interne non plus, la décision n’était pas encore arrêtée.
«La décision n’est pas encore prise mais le capitanat va certainement revenir à Jérémy Frick», a annoncé Alain Geiger, à Blick dans les travées du stade vaudois. Le gardien avait déjà porté le brassard à trois reprises fin 2021, alors qu'Anthony Sauthier était sur le banc. «Gaël Clichy va aussi remplacer Sauthier dans le groupe des vice-capitaines, aux côtés de Steve Rouiller, a expliqué l'entraîneur grenat. Je fonctionne beaucoup à l’ancienneté. Quand j’étais joueur, j’ai aussi porté le brassard parce que j’étais le plus ancien à Sion ou en équipe nationale. Cela dit, il y a pas mal de concurrence et les performances sur le terrain auront aussi un rôle à jouer.»
Jérémy Frick avait porté le maillot servettien pour la première fois en 2015. À seulement 28 ans, le portier a disputé près de 200 matches pour le SFC. Une barre symbolique qu’il pourrait atteindre le 13 mars déjà à Bâle s’il évite les blessures et les suspensions.
Un pour tous, tous pour un
Le «capitaine Frick» est-il prêt à relever cette nouvelle mission? «Être capitaine, ce n’est pas un objectif personnel même si le rôle me plaît», a réagi mercredi le principal intéressé, avant qu’Alain Geiger ne dévoile sa préférence. Le gardien soulignait d’entrée qu'«aucune annonce n’a été faite à ce sujet dans l’équipe». «Depuis que je suis arrivé au Servette, j’ai toujours été celui qui a organisé les sorties d’équipe. Ce rôle me plaît bien parce que j’entretiens l’esprit de groupe. C’était d’ailleurs très compliqué avec la pandémie ces derniers temps.»
Le vécu en grenat (même si les portiers portent des maillots distinctifs) parle en sa faveur, comme l’a souligné Alain Geiger. «C’est important d’avoir un joueur qui a l’expérience du club et du haut niveau, reconnaît Jérémy Frick. Mais ça ne doit pas être décisif. Il y a aussi une question de charisme et de crédit au sein de l’équipe. Même si une seule personne porte le brassard, un capitaine ne peut rien faire sans les autres. Il faut un groupe de plusieurs leaders qui est soudé et fort.»