Premier buteur de la Nati dans cette année 2025, lors du match nul (1-1) à Belfast en mars, Vincent Sierro n'est pour l'instant pas sorti du banc lors des qualifications à la Coupe du monde, alors qu'il avait été titulaire en juin face au Mexique, par exemple. Même pas une minute. Faut-il en conclure que le milieu de terrain est sorti des plans de Murat Yakin depuis son transfert en Arabie saoudite cet été? Murat Yakin a immédiatement contré la question, lundi soir à Ljubljana, après le match nul 0-0 de son équipe.
«Pas du tout! Ça n'a rien à voir avec son transfert», a répliqué aussi sec le sélectionneur. La preuve: il n'a jamais arrêté de l'appeler depuis son départ de Toulouse vers Al-Shabab. Alors, que se passe-t-il avec le Valaisan de 30 ans?
«J'aurais aimé lui donner du temps de jeu»
«Il n'y a absolument rien contre Vincent. J'aurais aimé lui donner du temps de jeu et il reste un joueur très important pour nous», a assuré Murat Yakin, qui en fait le «premier remplaçant» de Granit Xhaka et de Remo Freuler sur ce rassemblement d'octobre, lui qui ne peut compter ni sur Denis Zakaria, ni sur Ardon Jashari, tous deux blessés. «En cas de problème avec l'un des deux, Vincent était prêt», explique le coach. Les deux hommes étant d'une fiabilité à toute épreuve, le Valaisan n'a donc pas décollé du banc.
«Vincent, c'est un stratège, quelqu'un qui lit bien le jeu. Ce soir, à 0-0, je voulais donner de l'impulsion vers l'avant, faire entrer quelqu'un qui a de la percussion sur le côté, et j'ai privilégié d'autres options, c'est tout», enchaîne Murat Yakin.
L'idée de base était de trouver de la profondeur dans l'axe, un peu comme en Suède avec les appels de Djibril Sow en fin de match, et la stratégie a évolué en cours de partie avec la volonté de passer en un contre un sur les côtés. Vincent Sierro, avec sa science du rythme et sa gestion du tempo, n'a pas le profil d'un dynamiteur en fin de rencontre. Voilà pour les explications du sélectionneur.
Il n'empêche: dans le système de base en 4-3-3, Fabian Rieder a débuté les trois premières rencontres (Kosovo, Slovénie, Suède) et Djibril Sow celle de Ljubljana, dans un poste de milieu de terrain avancé qui pourrait parfaitement correspondre à Vincent Sierro. Murat Yakin lui conserve toute sa confiance en le convoquant sans discontinuer, même lorsqu'il manquait de rythme en septembre, mais visiblement pas assez en cette fin d'année pour lui confier un rôle sur le terrain.
Aurait-il fait moins bien que Djibril Sow lundi?
Le très intelligent et pragmatique Valaisan sait ce qu'il lui reste à faire: rester calme, travailler et tout faire pour convaincre le sélectionneur qu'il peut être utile sur le terrain, que ce soit en tant que milieu défensif ou un cran plus haut. Ce qu'a fait Djibril Sow ce lundi à Ljubljana, Vincent Sierro aurait pu le faire au moins aussi bien, pour rester poli.