Cet été, Jan Kronig a plus transpiré que d'habitude, et pas uniquement à cause de la chaleur. Sur les plages de Palma de Mallorca et à Marrakech, le Haut-Valaisan a couru comme jamais il ne l'avait fait pendant la pause estivale. «Je le faisais toujours. Mais à ce point-là, non. Je voulais arriver en bonne forme physique pour la préparation, car je voulais montrer d'entrée à mon entraîneur que je postulais à une place dans le onze de départ. J'ai quand même profité de mes vacances, mais j'ai beaucoup bossé», explique-t-il aujourd'hui.
«L'autre bonne surprise»
En grande forme physique, affûté comme jamais, celui qui est arrivé en février 2024 à Sion, lorsque le club se trouvait encore en Challenge League, a ensuite effectué une bonne préparation et Didier Tholot l'a récompensé en le titularisant lors du premier match à Zurich. «J'ai reçu ma chance. Je la voulais. J'ai travaillé très dur, vraiment, parce que je voulais lui prouver ma valeur», continue Jan Kronig, lequel a été présenté par son entraîneur comme «l'autre bonne surprise» de ce début de saison avec l'avant-centre Rilind Nivokazi.
Les deux hommes n'étaient pas forcément pressentis pour être titulaires, mais après deux matches, et autant de victoires, il est désormais impossible de les imaginer sortir du onze à très court terme. Un fait d'autant plus remarquable que Jan Kronig n'avait pas débuté un match depuis le mois de février.
«Dans le football, le passé ne compte pas»
«Je suis très content de ce début de saison, ça tourne bien, tant individuellement que collectivement. Mais je sais aussi que dans le football, tout va très vite. Le passé ne compte pas. Il faut prouver, semaine après semaine, confirmer à chaque match. Donc il faut que je sois bon dimanche à Berne pour franchir encore un palier contre une équipe qui vise le titre», tempère le Haut-Valaisan, lequel est tout heureux de s'affirmer en défense centrale, son poste de prédilection.
«Quand je suis arrivé à Sion, le club m'a recruté comme défenseur central. C'est là où je me sens le mieux. Mais bien sûr, dans le football, il faut s'adapter aux idées du coach», explique-t-il. Il a ainsi évolué comme milieu défensif ou comme latéral gauche, mais, depuis le début du championnat, c'est bien dans l'axe avec Kreshnik Hajrizi qu'il s'éclate. «On se connaît depuis tout jeunes à YB, ça facilite les choses.» A-t-il un sentiment de revanche, aujourd'hui qu'il est titulaire, par rapport aux derniers mois où Reto Ziegler, Gora Diouf et Noé Sow lui passaient systématiquement devant. Il assure que non. «Je me disais que les bonnes choses avaient besoin de temps. Je restais positif et je me disais que c'était à moi de faire bouger la situation. J'ai reçu mon opportunité à Zurich parce que j'avais fait une bonne préparation et je ne voulais pas la laisser filer.»
«Ne pas prendre de but, c'est une mentalité»
A Berne ce dimanche, sur le terrain naturel du Wankdorf, Jan Kronig et Sion viseront un deuxième blanchissage d'affilée après la nette victoire face à Lugano (4-0). «Ne pas prendre de but, c'est une mentalité. Mais ce n'est pas que la défense. Quand je vois comme nos ailiers et nos attaquants défendent, les efforts qu'ils font, c'est un vrai travail d'équipe.»
La bonne entente avec Anthony Racioppi est également décisive. «Avec lui, tu sais que tu peux lui mettre un ballon si tu es mal pris. Son jeu au pied lui permet d'être comme un joueur de champ supplémentaire. C'est très rassurant pour une défense. Dans le football moderne, c'est primordial», assure le Haut-Valaisan, lequel entend bien ne pas lâcher sa place de titulaire, acquise en partie sous le soleil de Marrakech et de Palma. Le travail invisible paie toujours.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | 3 | 9 | 9 | ||
2 | 3 | 3 | 9 | ||
3 | 2 | 5 | 6 | ||
4 | 3 | 3 | 6 | ||
5 | 3 | 0 | 4 | ||
6 | 3 | -1 | 4 | ||
7 | 2 | 0 | 3 | ||
8 | 2 | -1 | 1 | ||
9 | 3 | -6 | 1 | ||
10 | 2 | -2 | 0 | ||
11 | 2 | -5 | 0 | ||
12 | 2 | -5 | 0 |