Les supporters du FC Sion repensent avec nostalgie à une époque révolue: celle où l’équipe alignait encore des Haut-Valaisans, comme Jean-Paul Brigger ou Georges Bregy. Une période marquée par les deux titres de champion et, plus tard, par les nombreuses victoires en Coupe. La dernière des treize Coupes remportées par Sion remonte toutefois déjà à dix ans.
Depuis lors, un seul Haut-Valaisan a vraiment laissé son empreinte au club: Raphael Wicky. Le futur entraîneur des champions d’YB a décroché trois Coupes et surtout le titre de champion en 1997. Après lui? Plus rien ou presque. Du côté du Haut-Valais, c’est le silence. Et le FC Sion a surtout été associé aux frasques de Christian Constantin et de son entourage, au point que cet aspect a parfois éclipsé le rôle formateur du club.
Il y a bien eu l’intermède Sandro Theler. Lors de la saison 2020/21, le joueur de Brigue dispute 25 matches. De retour après la relégation d’Yverdon, où il avait été transféré, il ne joue… que deux minutes lors de cette saison-là. À Aarau non plus, il ne parvient pas à s’imposer et finit par rejoindre le FC Naters Oberwallis, en 1re ligue, pour relancer sa carrière. Mais là aussi, il passe plus de temps sur le banc que sur le terrain.
Formé à Berne, en raison des scandales du FC Sion
Voici maintenant Jan Kronig! Natif de Zermatt, il n’est toutefois pas un pur produit du FC Sion. À dix ans, ses parents l’envoient à Berne, au centre de formation d’YB. Plus tard, le défenseur expliquera que les nombreux scandales du club sous l’ère Christian Constantin ont influencé cette décision. Jan Kronig gravit alors tous les échelons jusqu’à signer son premier contrat professionnel en 2019. Il ne dispute toutefois que deux matchs de Super League avant de partir successivement à Schaffhouse, Wil puis Aarau, jusqu’à ce que le moment soit enfin venu, début 2024, de rejoindre le FC Sion.
Ses débuts sont en dents de scie: parfois titulaire, parfois sur le banc. Lorsque le capitaine et patron de la défense, Joël Schmied, s’en va à Cologne en janvier 2025, une place s’ouvre. Pourtant, à ce moment-là, ce n’est pas Jan Kronig qui s’impose, mais Gora Diouf. L’heure du Valaisan ne sonne vraiment qu’au départ du Sénégalais, transféré cet été à Malines.
Jan Kronig, désormais patron de la défense
Depuis, Jan Kronig a pris les commandes de l’arrière-garde sédunoise. Il n’a quitté le terrain qu’une seule fois: dix minutes avant la fin du 0-0 contre YB – justement à Berne – après un carton rouge très discutable. Il a disputé tous les autres matchs.
Ce fut encore le cas lors du 2-2 contre le FC Zurich de ce week-end. Après la rencontre, il analyse avec lucidité: «Cela fait extrêmement mal de ne prendre qu’un point après avoir mené 2-0. C'était pareil contre Lausanne.» Il peste aussi contre le penalty sifflé pour une faute de main: «À Thoune, l’arbitre ne va pas revoir une scène identique. Pour nous, les joueurs, c’est extrêmement flou.»
Une analyse claire. Jan Kronig a mûri, c’est évident. Et il refuse de céder à la panique pour la suite: «Nous devons rester fidèles à notre philosophie de jeu. Elle est bonne. Nous sommes toujours dans le top 6. Maintenant, il serait temps d’être enfin récompensés pour nos performances.»
Kreshnik Hajrizi, lui aussi formé à YB
Son partenaire en défense centrale est également valaisan, mais du Bas-Valais cette fois. Kreshnik Hajrizi a grandi à Sierre, juste au bord de la frontière linguistique, et lui aussi a préféré YB au FC Sion pour sa formation. Après des passages à Chiasso, Lugano puis Widzew Lodz, il a finalement retrouvé la Suisse… et son canton d’origine.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 | 14 | 11 | 31 | ||
2 | 14 | 12 | 27 | ||
3 | 14 | 7 | 25 | ||
4 | 14 | 6 | 23 | ||
5 | 14 | -1 | 22 | ||
6 | 14 | 3 | 20 | ||
7 | 14 | 4 | 18 | ||
8 | 14 | -6 | 17 | ||
9 | 14 | 3 | 16 | ||
10 | 14 | -5 | 15 | ||
11 | 14 | -9 | 14 | ||
12 | 14 | -25 | 6 |