C’est une action qui résume bien le parcours de Dimitri Oberlin depuis son arrivée à Servette. Entré à l’heure de jeu contre Grasshopper samedi (0-1), le Vaudois s’échappe sur la gauche. Son accélération est accompagnée par une vague d’espoir dans le stade. Le numéro 14 rate son contrôle, glisse et tombe sur son défenseur direct. Faute pour Grasshopper. Les cris d’espoir laissent place à un bruissement de déception dans les tribunes.
Un but contre des amateurs
Dimitri Oberlin compte 17 apparitions sous le maillot grenat, pour une seule titularisation. C’était le 15 août dernier lors du premier tour de la Coupe contre les amateurs de Saint-Prex (6-0). L’ailier avait inscrit son seul but pour Servette, avant de sortir à la pause. En championnat, son temps de jeu moyen dépasse à peine le quart d’heure de jeu. De courtes apparitions qui ne font pas vraiment trembler les équipes averses.
Samedi, l’ancien joueur du FC Bâle a quitté le terrain la tête basse, frustré par son manque de réussite. Il a refusé notre demande d’interview en zone mixte.
Proche d’une titularisation
«Il suffirait que Dimitri marque un but pour trouver la solution et déclencher cette confiance, prophétise son entraîneur Alain Geiger. Il fait preuve de bonne volonté à l’entraînement et travaille bien. Mais pour l’instant, je ne peux pas lui offrir plus que ce rôle de joker.»
Le technicien grenat a hésité à lancer Oberlin dès le coup d’envoi contre GC. «Il était proche de commencer le match mais c’est bien bouché devant, reconnaît-il. Dimitri aimerait plus de temps de jeu aussi. Cela devrait être possible d’ici la fin de la saison.»
Encore deux ans de contrat
Arrivé à Genève en manque de rythme, le Romand a connu des rechutes en septembre, puis en mars. «Avec ces pépins physiques, Dimitri n’est pas au point pour jouer 90 minutes. Il a peut-être une mi-temps dans les jambes.» Ça fait court.
Fin juillet, nous avions qualifié son arrivée de «pari à l’aveugle». On n’y voit pas beaucoup plus clair neuf mois plus tard. Le temps, ce n’est pas ce qui manque au Vaudois qui bénéficie d’un contrat valable jusqu’en 2024 à Servette. Si le déclic ne se produit pas, cette période risque de paraître bien longue pour Oberlin et les supporters genevois.