Suisse-Slovénie sonnera creux
Murat Yakin: «Au moins, on est arrivés à cinq chiffres...»

La barre des 10'000 billets vendus pour Suisse-Slovénie a été franchie dimanche. L'ASF espère encore convaincre quelques indécis et Murat Yakin a préféré positiver, se réjouissant dans un sourire forcé que l'affluence arrive à cinq chiffres...
Publié: 16:36 heures
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Dernière mise à jour: 16:46 heures
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Murat Yakin et la Suisse évolueront dans un stade -au mieux- à moitié vide lundi soir contre la Slovénie.
Photo: TOTO MARTI
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

«Au moins, on est arrivés à cinq chiffres...» Murat Yakin a eu un demi-sourire un peu forcé lorsqu'Adrian Arnold, assis à côté de lui ce dimanche à Bâle, a fait un point de la situation concernant le nombre de billets vendus pour Suisse-Slovénie lundi (20h45 à Bâle). «Nous en sommes à 10'200», a indiqué le responsable communication de l'ASF, assurant que tous les canaux étaient mobilisés pour faire grimper encore un peu ce chiffre. Le Parc Saint-Jacques, qui avait fait le plein vendredi contre le Kosovo avec plus de 33'000 places occupées, sera-t-il aux deux-tiers vide? Ou à moitié, ce qui serait déjà un succès au vu des circonstances?

Pas de danse comme Pia Sundhage

«Je ne vais quand même pas promettre de danser pour faire venir les gens», a encore ironisé Murat Yakin, en référence à Pia Sundhage, laquelle en avait fait un «running gag» pendant l'Euro féminin cet été. «Que voulez-vous faire? On a encore un peu de temps pour faire grimper ce chiffre. Peut-être que c'est plus agréable sur le canapé un lundi soir... On fera avec. On influence ce que l'on peut, à savoir le terrain», a enchaîné le sélectionneur national, lequel s'attend à une partie serrée contre la Slovénie.

«Nous avons analysé plusieurs de leurs matches, pas juste celui contre la Suède de vendredi. Ils sont très bien organisés, ce n'est pas une surprise, ils ont une structure vraiment au point», a-t-il assuré, en référence à une équipe qui s'est montrée très solide lors du dernier Euro (1-1 face au Danemark et à la Serbie, 0-0 contre l'Angleterre, 0-0 et élimination aux tirs au but en 8es face au Portugal).

Manuel Akanji et Nico Elvedi face à Benjamin Sesko

«Ils ont un gardien et un attaquant de classe mondiale», a-t-il expliqué, en faisant référence à Jan Oblak et Benjamin Sesko. «Les autres sont moins des grands noms, mais ça ne veut pas dire qu'ils sont moins dangereux», a cependant immédiatement souligné le technicien. Comment limiter l'influence du nouvel avant-centre de Manchester United? «On va faire attention à lui. Il a des immenses qualités, c'est sûr, mais Manu et Nico auront pour mission de le contrôler», a répondu Murat Yakin. La première indication du onze de départ est tombée: Manuel Akanji et Nicol Elvedi feront la paire en défense centrale et le sélectionneur n'était d'ailleurs pas d'humeur à faire des mystères ce dimanche: le onze de départ face aux Slovènes devrait être le même que celui qui a dynamité les Kosovars (4-0) vendredi.

La seule incertitude concerne Ricardo Rodriguez, sorti à la pause après une petite alerte musculaire. Si le latéral gauche est apte à jouer, il n'y aura aucune raison de changer une équipe qui gagne et qui séduit. «On va jouer notre jeu habituel, tout en sachant que la Slovénie voudra nous embêter. On va devoir trouver des arguments offensifs contre une équipe aussi forte défensivement. Un bon départ dans le match nous aiderait», estime Murat Yakin.

Denis Zakaria doit se contenter du banc

Parmi les points sensibles au niveau de la gestion de l'effectif, celui de Denis Zakaria semble faire particulièrement mal au sélectionneur national. Capitaine de l'AS Monaco, personnage influent en Ligue 1, le Genevois ne joue qu'un rôle annexe en équipe nationale. Et Murat Yakin assure en être désolé.

«Ça me fait mal pour Denis. C'est un joueur important pour nous, je continue à le dire. En juin, je voulais le tester dans un autre registre, mais il a été forfait au dernier moment. J'ai parlé avec lui brièvement ces derniers jours et je lui ai redit que j'essayais de trouver des solutions pour que tous nos bons joueurs soient sur le terrain en même temps, mais aujourd'hui, j'ai trouvé une formule qui fonctionne au milieu, ce qui est malheureux pour lui», a répondu le technicien, qui est en plus confronté au forfait d'Ardon Jashari. Avec, en plus, Vincent Sierro et Fabian Rieder (un cran plus haut), la concurrence est vraiment forte à mi-terrain.

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