Difficile de désigner un favori dans ce duel, chaque club ayant de très solides arguments à faire valoir, tant dans le jeu que dans l'expérience des grands rendez-vous. Le Real est l'équipe la plus titrée dans cette épreuve majeure, avec 13 victoires. Liverpool en compte 6, ce qui place les Reds en troisième position du palmarès.
Ce sera la troisième finale entre ces deux monstres. En 1981, Liverpool s'était imposé 1-0 à Paris déjà, mais au Parc des Princes. Plus récemment, les Espagnols avaient gagné 3-1 à Kiev dans une finale marquée par les deux énormes erreurs du gardien Karius, qui n'a depuis plus jamais évolué avec les Reds, mais aussi par un but extraordinaire du Gallois Gareth Bale pour le Real.
«Pire souvenir» de Salah
Cette partie avait aussi été influencée par la sortie controversée sur blessure de Mohamed Salah en première mi-temps après un duel avec Sergio Ramos. Beaucoup avaient estimé que le défenseur du Real avait volontairement blessé Salah. «C'est le pire souvenir de ma carrière. Nous avons une revanche à prendre», a d'ailleurs déclaré l'Egyptien.
Dirigés et motivée par leur emblématique manager allemand Jürgen Klopp, les Reds ont souvent ébloui cette saison. L'efficacité des attaquants Sadio Mané et Mohamed Salah, avec aussi Luis Diaz arrivé au mercato hivernal, peut faire mal à n'importe quelle défense. De l'autre côté, l'arrière-garde rouge est aussi très solide avec Virgil Van Dijk, de retour après sa grave blessure, et le gardien Alisson, l'un des meilleurs à son poste.
Grande saison
Les Anglais peuvent sceller à Saint-Denis un triplé après avoir déjà gagné la Coupe de la Ligue et la Coupe d'Angleterre. Seule la Premier League leur a échappé, pour un petit point, au profit de Manchester City. «On a fait une grande saison, si on la gagne, ça sera une saison fantastique», a admis Klopp.
Même si l'un des métronomes au milieu, Thiago Alcantara, est incertain, Liverpool partirait presque comme légèrement favori... si le Real n'était pas aussi fort dans son rôle d'outsider.
Les Madrilènes ont en effet signé un parcours riche en émotions dans la phase à élimination directe. Les incroyables «remontadas» réussies contre le Paris Saint-Germain (en 8es) et Manchester City (en demi-finale) ont encore enrichi leur légende. Ils ont aussi éliminé Chelsea, tenant du titre, en quarts de finale.
Benzema vise le Ballon d'Or
Karim Benzema, auteur de 44 buts en 45 matches cette saison, dont 15 en Ligue des champions, incarne la force de caractère du club merengue, dirigé par un entraîneur très expérimenté (5 victoires en Ligue des champions, dont trois comme technicien). Le Français, qui espère gagner une cinquième C1, joue également pour le prochain Ballon d'Or, décerné en octobre. Il en serait le grandissime favori en cas de titre.
Le Real bénéficie lui aussi d'un excellent gardien avec le Belge Courtois. Son milieu Kroos - Casemiro - Modric a l'habitude du haut niveau. En attaque, la vitesse de Vinicius est souvent précieuse. C'est peut-être en défense que le club espagnol manque de joueurs de classe mondiale.
Comme Liverpool, le Real a déjà gagné deux trophées en 2021/22, soir la Liga et la Supercoupe d'Espagne. Mais un 14e titre en Ligue des champions surpasserait tout.
Troisième finale au Stade de France
«Ce match le plus important du football mondial», dixit Carlo Ancelotti, aurait dû se dérouler à Saint-Pétersbourg. Mais l'UEFA a retiré l'organisation à la Russie en raison de la guerre menée par celle-ci en Ukraine.
Le Stade de France accueillera ainsi sa troisième finale après 2000 et 2006, qui ont toutes deux souri aux clubs espagnols. Le Real Madrid avait battu Valence 3-0 en 2000, Barcelone dominant Arsenal 2-1 six ans plus tard.
(ATS)