Le souvenir ému de Gelson Fernandes
«Eriksson a fait beaucoup pour moi et j'espère qu'il vivra encore longtemps»

L'entraîneur mythique Sven-Göran Eriksson est mourant. En mars, il aura droit au match d'adieu dont il rêvait depuis longtemps à Liverpool. L'ex-joueur de l'équipe nationale, Gelson Fernandes, garde un bon souvenir de son ancien mentor.
Publié: 29.02.2024 à 15:02 heures
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L'entraîneur vedette Sven-Göran Eriksson est atteint d'un cancer. Les médecins estiment son espérance de vie à un an.
Photo: Blicksport
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Carlo Steiner

L'émotion était grande lorsque l'ancien entraîneur vedette Sven-Göran Eriksson a informé le public en janvier qu'il était atteint d'un cancer. «Dans le meilleur des cas, il me reste un an à vivre», avait avoué le Suédois.

Au cours de sa longue et brillante carrière, cet homme de 76 ans a vu et vécu beaucoup de choses. Pendant plus de quatre décennies, il a entraîné des équipes dans sept pays sur quatre continents. L'ancien entraîneur de l'équipe nationale anglaise n'a toutefois pas pu réaliser son grand rêve d'entraîner Liverpool. Pas encore, du moins. Car cela va probablement changer le 23 mars. Les «Reds» ont en effet annoncé qu'Eriksson pourrait diriger l'équipe de légende de Liverpool lors du match de bienfaisance contre l'Ajax Amsterdam à Anfield Road. Ce sera à n'en pas douter un match d'adieu très particulier.

Gelson Fernandes tentera lui aussi d'être présent à Liverpool, comme il nous l'a raconté. Le Valaisan a noué une relation très spéciale avec Sven-Göran Eriksson.

«Il a fait beaucoup pour moi».

En été 2007, Eriksson est présenté comme nouvel entraîneur de Manchester City. Un coup d'éclat dans le paysage footbalistique, puisque City n'est qu'un club moyen de Premier League avant le rachat par le cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan, en 2008. Quelques jours après son entrée en fonction, l'entraîneur vedette effectue son premier transfert: Gelson Fernandes, alors âgé de 20 ans, arrive en Angleterre en provenance du FC Sion. Pour le Suédois, le milieu de terrain né au Cap-Vert est alors «le meilleur jeune joueur de Suisse».

Fernandes devient rapidement titulaire. Aujourd'hui encore, Gelson est infiniment reconnaissant envers son entraîneur de l'époque: «Il a fait beaucoup pour moi et ma famille. Avoir une telle chance en Premier League en tant que jeune joueur, c'était extraordinaire».

Les licenciements d'Eriksson sont fatals

Bien que City termine la saison à une respectable neuvième place, le temps d'Eriksson chez les «Skyblues» se termine déjà après onze mois. Une décision impopulaire prise contre la volonté des fans, qui se rangent inconditionnellement derrière le technicien scandinave. L'entraîneur jouit également d'une grande estime au sein de l'équipe. «Malgré la bonne saison, le propriétaire du club voulait changer quelque chose. Cela m'a fait très mal», se souvient Fernandes. Par la suite, le Valaisan n'a jamais eu un statut autre que celui de joueur de complément et quitte également le club mancunien un an plus tard.

Le transfert de Fernandes à Leicester City en été 2011 prouve également qu'il se sentait bien sous les ordres d'Eriksson: «J'avais aussi une offre de Cagliari en Serie A, mais c'est pour lui que je suis allé à Leicester en deuxième division».

«J'espère un miracle»

Malheureusement, cette aventure prend également rapidement fin pour Fernandes, qui a évolué dans dix clubs différents au cours de sa carrière professionnelle. Dès l'automne de la même année, Eriksson est licencié à Leicester et le joueur de l'équipe nationale de l'époque se retrouve sur le banc de touche.

Fernandes n'a pas eu de contact avec son ancien entraîneur ces derniers temps. «Je vais aller le voir à Liverpool. C'est quelqu'un de tellement bien. J'espère qu'il vivra encore plus d'un an. Peut-être que nous assisterons à un miracle».

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