«Tout est signé, je sais où je vais et ce qui m'attend.» Fin mai, Sandrine Mauron racontait à «Blick» qu'elle avait trouvé un nouveau club, après trois ans de bons et loyaux service au Servette FCCF. Mais elle était restée très évasive sur sa future destination, assurant qu'elle serait communiquée «bientôt». Mais, ni elle, ni son nouvel employeur n'ont, pour le moment, officialisé l’information. Et c'est... l'UEFA qui a, bien involontairement, vendu la mèche.
Sandrine Mauron portera ainsi les couleurs du Tampa Bay Sun FC, indique en effet l'organisateur de l'Euro sur le profil officiel de la joueuse à la rubrique «club». Raté donc pour la milieu de terrain, qui n'aura pas eu droit à son effet de surprise au moment d'annoncer son départ.
«Tout est réglé, je suis très contente de mon choix et j’ai l’esprit léger», commente la Nord-Vaudoise, visiblement pas perturbée par cette fuite. «Mais je n’ai pas trop la tête à ça pour le moment. Avec l’équipe, on est dans notre bulle et on est focalisées sur l’Euro.» La milieu de terrain de 28 ans rejoindra un club très compétitif, puisque les Floridiennes ont remporté la finale des play-off d’USL Championship, le deuxième niveau dans la hiérarchie nord-américaine
Les États-Unis, un eldorado
«J’avais envie de sortir de ma zone de confort, de découvrir une nouvelle ligue. Cela peut m’apporter beaucoup et me permettre de m’améliorer au niveau de mon jeu,» explique l’Yverdonnoise. Pour toute footballeuse, les États-Unis, qui ont remporté quatre fois la Coupe du monde, sont synonyme d’eldorado. «Cela représente beaucoup. Chez les femmes, le foot, c’est le sport numéro 1. C’est une motivation supplémentaire et je me réjouis beaucoup de vivre cette aventure.»
Ce rêve américain, c’est de la musique d’avenir. Pour poursuivre ce début de tournoi enchanté, il va d’abord falloir faire au moins un point contre la Finlande, jeudi à la Praille (21h). «On a commencé à analyser l’adversaire, explique l’ancienne Servettienne. Elles jouent très bien avec le ballon. Il faudra proposer beaucoup de mouvement, être précises et réussir à jouer entre les lignes. Et, dans les duels, montrer qu’elles sont chez nous.» D’autant plus à Genève, dont elle a fait la promotion pour l’Euro sur les réseaux.
«Dur de trouver les mots»
«J’espère qu’il y aura autant d’ambiance que lors des deux premiers matches. Je pense que les fans vont répondre présents, affirme la Nord-Vaudoise. C’est encore plus beau qu’il y ait du suspense dans ce groupe. Le public va nous pousser et on va réussir à passer la phase de groupes.» De nombreuses personnes découvrent les qualités de la Nati dans ce tournoi et vibrent pour elle. Avec une seule envie, celle de revenir, pour vivre encore des émotions incroyables
La première victoire dans un match officiel depuis le 16 juillet 2024 - 3-0 contre l’Azerbaïdjan à Lausanne - a fait «énormément» de bien au moral des Suissesses. «Sur le terrain, on a tout donné. Et tout l’engouement qu’on voit, dans les stades et dans les rues, c’est vraiment génial.» Tout le monde, public comme joueuses, joue le jeu. «Cette marée rouge, c’est tellement beau. C’est dur de trouver les mots», conclut Sandrine Mauron, qui n'a pas encore joué la moindre minute dans cet Euro, mais se tient plus que prête à entrer en jeu dès que Pia Sundhage le lui demandera.