La Suisse n’a encore jamais franchi le premier tour d’un Euro féminin en deux participations (2017 et 2022). Cet été, elle aura une chance unique d’y parvenir puisqu'elle joue à domicile. Un Euro devant son public, dans huit villes suisses, pour briser enfin ce plafond de verre. Et pourquoi ne pas rêver? «En 2017, l’Autriche s'est presque qualifiée pour la finale (ndlr: éliminée aux tirs au but par le Danemark). Il faut passer le groupe. Ensuite, on ne sera pas favorites à chaque match, mais avec le public avec nous, il faut y croire», assure la capitaine Lia Wälti, certaine que l'équipe de Suisse a un coup à jouer.
Même si la mission s’annonce difficile, dans une compétition resserrée à 16 équipes, où le moindre faux pas peut coûter cher. Mais la Nati veut croire à son moment. Pia Sundhage, ex-sélectionneure des États-Unis et du Brésil, a été appelée pour transmettre son expérience et stabiliser un collectif irrégulier. Si son aventure helvétique ne se passe comme prévu avec notamment une relégation en deuxième division de la Ligue des Nations, la donne pourrait changer à la faveur d'un groupe abordable composé par la Norvège, l'Islande et la Finlande.
Objectif: quarts de finale
L’objectif est donc clair et affirmé: sortir du groupe. «Après, ce sont des matches sur 90 minutes durant lesquels tout est possible», résume la défenseure Viola Calligaris qui participera à son troisième Euro avec la Nati. En cas de qualification, la Suisse, qui affronterait l'Espagne, le Portugal, l'Italie ou la Belgique, retrouverait un format à élimination directe qui peut réserver des surprises. Et elle espère bien être l'une d'elle.
Moins attendue que les favorites (Espagne, Angleterre, Allemagne), la Nati avance sans pression excessive. «On veut créer la surprise. On nous voit peut-être comme n'étant pas très fortes, mais c’est à nous de faire la différence», lance l'expérimentée Coumba Sow.
Entre cadres expérimentées (Lia Wälti, Ana-Maria Crnogorčević, Coumba Sow) et jeunes talents en pleine progression (Iman Beney, Smilla Vallotto, Sydney Schertenleib), la Suisse dispose d’un groupe capable de rivaliser. Il lui reste à prouver qu’elle peut le faire sur la durée. Et à domicile, elle ne veut pas laisser passer l’occasion.