Le grand jour est arrivé. Depuis des semaines, tout Bologne ne parle que de ce 14 mai 2025. L’attente de la finale de la Coupe au Stadio Olimpico de Rome touche à sa fin.
Il faut dire que la ville a dû attendre trop longtemps un tel moment. Les Rossoblù ont atteint pour la dernière fois la finale de la Coppa Italia en 1974, il y a 51 ans.
«J’avais sept ans à l’époque. Je me souviens encore de ce qui s’est passé dans la ville lorsque nous avons gagné aux tirs au but contre Palerme», confie Gianluca Pagliuca, natif de Bologne, dans un entretien avec Blick. C’était la deuxième victoire en Coupe de l’histoire du club. «Maintenant, nous sommes enfin en finale pour la troisième fois. Espérons que cela se termine de la même manière que les deux premières.»
«Ce ne sont pas n’importe quels Suisses»
Carlo Nervo est l’un de ceux qui, comme l’ancien gardien de la Squadra Azzurra (Coupe du monde 1994 et 1998), savent bien ce qu’un titre signifierait pour la ville. Il a joué bien plus de 400 matches pour Bologne de 1994 à 2005. «Le club était autrefois un acteur important du football italien. Avec une victoire, il reviendrait là où il était il y a de très nombreuses années et où il a sa place.»
Plus de 30’000 supporters de Bologne encourageront leurs favoris à Rome. Parmi ces derniers, on retrouve trois Suisses: Remo Freuler, Dan Ndoye et Michel Aebischer. Les trois stars de la Nati sont depuis longtemps des figures importantes du vestiaire. Les deux légendes du club Gianluca Pagliuca et Carlo Nervo sont également de cet avis. «Nous n’avons pas n’importe quel Suisse. Nous avons trois Suisses vraiment forts chez nous», lance Carlo Nervo tout sourire. L’occasion de classer ces trois joueurs selon trois caractéristiques:
L’indispensable
Une Bologne sans Freuler? Inimaginable pour l’instant. «Il a fait une saison extraordinaire et est le joueur le plus important en ce moment», reprend Carlo Nervo. Selon lui, Freuler est au centre du jeu de l’entraîneur Vincenzo Italiano. C’est aussi l’avis de Gianluca Pagliuca. «Il est indispensable. Le coach ne le laisse pas se reposer une seconde. Pas même lors du match retour de la demi-finale de la Coupe, alors que le match aller contre Empoli avait déjà été gagné 3-0. Cela montre à quel point Remo Freuler est important et central dans ses réflexions.»
L’inarrêtable
Grâce à sa vitesse, Dan Ndoye a déjà étonné les supporters de Bologne à plusieurs reprises. «Quand il se lance, il est presque impossible de l’arrêter», assure Carlo Nervo. Mais le Vaudois n’est pas seulement rapide, il est aussi capable de marquer des buts. «Il s’est extrêmement amélioré cette année et marque aussi désormais», précise Pagliuca. On ne sait pas encore si Ndoye jouera d’entrée contre Milan après avoir guéri de sa blessure musculaire. En attendant, l’espoir demeure. «L’équipe a récemment ressenti son absence.» Dan Ndoye restera-t-il fidèle à Bologne au-delà de l’été? «J’espère qu’il restera encore longtemps ici. Même si de grandes équipes l’ont déjà dans le viseur», répond Carlo Nervo.
L’infatigable
En Italie, on appelle «soldatino» les footballeurs qui se distinguent par leur abnégation. Michel Aebischer est de ceux-là, estiment les deux légendes. «Cette année, il a certes été un peu malchanceux avec ses blessures. Mais en fin de compte, c’est le type de joueur dont chaque équipe a besoin. Un joueur qui, où qu’il joue, fait son travail et se bat jusqu’au bout.» Reste à savoir si les Suisses montreront toutes leur qualité à Rome.